Recherche (faux) malades pour (vrais) examens, l'université recrute des volontaires pour jouer les patients devant ses étudiants en médecine

Pour les examens des étudiants en 4e, 5e et 6e année de médecine, l’Université de Franche-Comté cherche des volontaires afin de jouer le rôle de "patients standardisés". Des bénévoles qui contribuent ainsi à améliorer la formation des futurs médecins.

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Recherche bénévoles pour jouer les malades imaginaires. L'Université de Franche-Comté lance un appel aux volontaires pour les prochains examens de ses étudiants en médecine. "C'est une vraie révolution et ça compte maintenant pour le classement de l'internat", explique Emmanuelle Borne, ingénieure pédagogique à l'UFR santé de l'Université de Franche-Comté.

Au printemps, en effet, les étudiants en médecine ont été confrontés à ces vrais faux malades au niveau de leur faculté pour la validation de leur année, et pour la première fois au niveau national, pour la validation de la fin du 2ème cycle de leurs études. Cela représente même 30 % de la note totale des examens de fin de sixième année de médecine qui permet le classement général des étudiants et détermine leur choix de spécialité.

Qu'est-ce qu'un "patient standardisé" ?

Depuis la réforme des ECOS (examen clinique objectif et structuré), les étudiants en 4e, 5e et 6e année sont ainsi "mis en situation réelle". Durant cette épreuve pratique, ils doivent examiner et diagnostiquer des "patients standardisés".

Ces personnes vont en fait simuler l'histoire d'un malade, reproduire les signes cliniques d'un cas médical précis, la personnalité, le langage corporel et les émotions du patient. Comme dans la vie. "C'est une épreuve chronométrée, souligne Emmanuelle Borne. Elle dure huit minutes. Les étudiants sont évalués sur cinq situations cliniques le premier jour, et cinq autres situations le deuxième jour."

Le patient a été formé, il a appris un scénario et on lui demande de le mener tout le temps de la même manière. On peut ainsi évaluer la compétence clinique de l'étudiant mais aussi sa communication avec le patient.

Emmanuelle Borne, ingénieure pédagogique à l'UFR santé de l'Université de Franche-Comté.

Seuls les examens physiques communs peuvent être effectués comme la prise de tension ou l'auscultation cardiaque,  sans gestes invasifs, ni nudité. L'objectif est avant tout de juger du savoir-faire et du savoir-être du futur professionnel de santé. "Il peut aussi y avoir des petits pièges. Le patient peut ne rien avoir du tout, s'inquiéter à tort pour un grain de beauté sur le corps qui est tout à fait normal", sourit Emmanuelle Borne.

Un plus pour la formation

Les candidats doivent avoir 18 ans ou plus et ne doivent pas faire partie de l'entourage d'un étudiant en médecine. Ils seront formés à l'automne et entraînés juste avant les examens prévus en mai 2025. 

À Besançon, 60 de ces "patients" un peu particuliers ont déjà été recrutés. Depuis quatre ans, l'UFR santé avait anticipé la réforme et commencé à préparer ses étudiants. "On a essayé avec des soignants ou d'autres étudiants mais ça ne marche pas du tout, raconte Emmanuelle Borne. Ils renvoient des comportements à l'étudiant qui faussent la situation."

Ici, en tout cas, on se félicite de cet apport dans le cursus des futurs professionnels de santé. "On introduit plus d'humain dans la formation et c'est hyperintéressant, insiste Emmanuelle Borne. Avant, cela se faisait surtout par compagnonnage. Maintenant, en plus de ces ECOS, on a aussi des patients partenaires qui viennent en cours présenter leur maladie, expliquer leurs symptômes et ce qui leur a parfois manqué."

Pour tous ceux qui souhaitent devenir "patient standardisé", il suffit de remplir ce formulaire en ligne. Les personnes intéressées seront ensuite reçues en entretien, indique l'UFC, pour clarifier les modalités du dispositif et préciser leur participation.

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