Saint-Maurice-Colombier se replonge dans les années 1900, "le bonnet d’âne à longueur de journée, c’est énervant"

Le temps d’un dimanche, Saint-Maurice-Colombier, petite commune du Doubs, a fait un bon en arrière pour faire découvrir aux plus jeunes la vie d’autrefois.

Sur une célèbre musique de Lucienne Delyle, "Mon amant de Saint-Jean" (1942), le village de Saint-Maurice-Colombier dans le Doubs s’est revêtu de ses couleurs de 1900-1970. Faire un voyage dans le temps, un court instant, pour que les plus jeunes comprennent la vie des anciens, c’est l’objectif de ce bond en arrière.

Du linge suspendu sur un fil au milieu du village, et des étals pour mettre en avant les objets ou des scènes de vie d’avant. Sur celui de Roger, trône fièrement un manège, pas n’importe lequel, celui qu’il a connu à l’âge de 12-13 ans. « C’est la fête foraine des années 45-50, celle installée à la citadelle de Montbéliard. Je l’ai faite de mes propres mains », s’enthousiasme l’octogénaire. Entre ses manèges, la frimousse curieuse de Louise apparaît, enchantée, émerveillée, surprise aussi.

Faire comme si...

C’est la troisième fois que ce village de 900 habitants organise ce genre d’événement auquel participent volontiers les habitants. « La première fois, on avait fait un mariage en 1930, ensuite, le village un jour de foire et là, on s’était dit plutôt la nostalgie de nos années 1900, jusqu'à 1970 », développe Catherine Baumont, présidente de l’association organisatrice « Dis mamie ».

Faire comme si… comme si c’était l’école, comme si c’était l’heure des lessives. À Saint-Maurice-Colombier, ce dimanche, il y avait également l’école d’autrefois, celle qui émeut les anciens et qui interroge les jeunes, avec la plume et l’encrier. À une table d’écolier d'ailleurs, Ylan réagit. « J’aime bien, on s’amuse bien, j’aime bien aussi écrire avec la plume ». Mais son camarade Ruben, bonnet d’âne vissé sur la tête, n’est pas du tout du même avis : « Tu es sérieux là ? C’est nul, les coups de règle sur les doigts, ça fait mal et le bonnet d’âne à longueur de journée, c’est énervant ! »