Séismes en Turquie et en Syrie : "Nous avons besoin de tentes"

Le Bisontin Sulaiman Ismail était parti rendre visite à son père en Turquie, là où vient d’avoir lieu les séismes. Pour lui, le plus urgent, est d'avoir des tentes pour se mettre à l'abri. A Exincourt, un camion rempli vient de partir pour venir en aide aux sinistrés.

L'aide internationale doit arriver ce mardi 7 février en Turquie et Syrie dans les régions touchées la veille par les secousses dont la première tôt lundi a atteint une magnitude de 7,8 et a été ressentie jusqu'au Liban, à Chypre et dans le Nord de l'Irak.

Sulaiman Ismail, 52 ans, s'apprête à passer sa seconde journée dans le froid et sous la pluie. Il est actuellement à Sanliurfa, une ville à deux heures de voiture de Gaziantep. 

Il pleut, il fait froid. La situation est compliquée. Nous avons besoin de tentes pour nous abriter car nous ne pouvons pas rentrer dans nos maisons.

Sulaiman Ismail

D'origine kurde syrienne, Sulaiman Ismail vit avec son fils à Besançon depuis 2015. Son père étant malade, il avait décidé de lui rendre visite près de Bismil. Actuellement chez des proches à Sanliurfa, il ne peut que se résigner à attendre dans le froid et sous la pluie. Ni les cars, ni les taxis ne veulent prendre la route de peur des nouvelles secousses. 

Dans la journée de lundi, pas moins de 185 répliques ont été enregistrées, consécutives aux deux premières secousses : l'une de 7,8 survenue en pleine nuit (04h17 locales), l'autre, de magnitude 7,5, à la mi-journée, les deux dans le sud-est de la Turquie.
Plusieurs répliques ont été enregistrées dans la nuit, mardi avant l'aube. La plus forte, de magnitude 5,5, a été enregistrée à 6h13 locales (3h13 GMT) à 9 km au sud-est de Gölbasi (sud).

Ne pas rentrer dans les maisons

Impossible pour Sulaiman Ismail de rester à l'intérieur d'une maison, les risques d'éboulement sont trop importants. Comment se nourrir ? "On va vite chercher quelque à la cuisine et on sort" raconte Sulaiman Ismail via une liaison WhatsApp. 

Le réfugié accueilli à Besançon depuis 2015 a pu avoir des nouvelles de son frère. Lui vit à Gaziantep, là où le séisme a été le plus marqué. Avec sa famille, il va bien et a pu se poser dans une mosquée de la ville.

Des dortoirs ont été ouverts par les autorités locales dans les gymnases ou les collèges ou même dans les mosquées afin d'héberger les rescapés.

La course contre le temps et le froid se poursuit ce mardi. Selon un nouveau décompte mardi matin de l'organisme public turc de gestion des catastrophes (Afad), 3.381 personnes sont mortes en Turquie. Les autorités syriennes et des secouristes dans les zones rebelles ont fait état pour leur part de 1.509 morts et 3.548 blessés en Syrie.

Solidarité en Franche-Comté

En Franche-Comté comme ailleurs, la solidarité commence à s'organiser. L'association "Étoile sportive Exincourt Taillecourt" a déjà organisé le départ d'un camion rempli de vêtements et autres objets utiles à partir de Valentigney pour se rendre à Strasbourg.

L'aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver mardi avec les premières équipes de secouristes, de France et du Qatar notamment. Le président américain Joe Biden a promis à son homologue Recep Tayyip Erdogan "toute l'aide nécessaire, quelle qu'elle soit".
Les Français envisageaient de se rendre en particulier à Kahramanmaras, épicentre du premier séisme, région difficile d'accès et profondément meurtrie ensevelie sous la neige.
Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient lundi à se rendre sur place, selon la Maison Blanche.  
La Chine a annoncé mardi l'envoi d'une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d'urgence, Étaton un média d'Etat à Pékin.
Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide.

IB avec l'AFP.

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