Le procès s'est déroulé durant deux jours à Besançon. Le nourrisson n'avait pas survécu. La nounou de 45 ans avait avoué avoir secoué le petit garçon qu'elle gardait à Seloncourt (Doubs).
L'assistante maternelle était jugée devant la cour d'assises du Doubs. Elle a été condamnée ce mardi 16 octobre à une peine de sept ans. Une fois sortie de prison, la femme ne pourra pas exercer une activité avec des enfants pendant au moins cinq ans.
Fin septembre 2014, le petit garçon de 4 mois avait été transporté aux urgences de Besançon, il était mort dix jours après les faits rapporte France Bleu Besançon. Il présentait tous les signes du symptôme du bébé secoué.
La nounou avait avoué son geste huit mois après le drame. Devant la cour d'assises du Doubs, elle a en larmes réitéré ses aveux. Elle a expliqué avoir par deux fois "perdu le contrôle" devant ce bébé qui pleurait.
"Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je ne suis pas une mauvaise personne" a confié la femme lors de l'audience.
Maître Géraldine Hudson avocate des parties civiles a qualifiée la nourrice comme une femme qui "n'est pas autre chose qu'un bourreau, elle a secoué le petit garçon comme une vulgaire poupée de chiffon, lui hurlant dessus, en ayant nécessairement conscience du mal qu'elle fait".
L'avocate générale avait requis dix ans de réclusion criminelle contre la nounou.
Le syndrome du bébé secoué provoque des traumatismes crâniens
Le syndrome du bébé secoué provoque un traumatisme crânio-cérébral. Les secousses en cause sont toujours violentes, produites le plus souvent par une saisie manuelle du thorax du bébé sous les aisselles. Les décélérations brutales de la tête sont responsables d’un ballottement du cerveau dans la boîte crânienne qui peut aller jusqu'à la mort du bébé.
Le syndrome du bébé secoué survient la plupart du temps chez un nourrisson de moins de 1 an et dans 2/3 des cas de moins de 6 mois
Source : Haute Autorité de Santé