C’est une saisie improbable réalisée par les douaniers mardi 12 mars 2024 dans le département du Doubs. Une peau d’ours était transportée à bord d’un camion immatriculé en Lituanie.
Ce n’était ni de la drogue, ni de l’argent. Mais une sacrée prise. Les douaniers de Besançon ont découvert la peau du plantigrade en effectuant un contrôle sur l’autoroute A36 sur la commune de Pelousey.
La peau de l’ours longue de deux mètre environ était transportée dans un carton. Elle était bien emballée, notamment pour en protéger la tête.
Le chauffeur du camion immatriculé en Lituanie a expliqué aux douaniers qu'il déménageait des affaires entre l'Allemagne et l'Espagne, mais la présence d'un seul carton à bord a intrigué les douaniers qui ont procédé à la vérification de celui-ci.
Le conducteur n'a pas vraiment expliqué les motifs du transport.
Yasmina Pomathios, cheffe du pôle d'action économique à la direction régionale des douanesAFP
Les douaniers n’ont pas pour l’instant de précisions sur l'origine exacte de cette peau d’ours, encore mois sur les circonstances ou la date de sa mort. Il faudrait pour cela qu'un spécialiste examine la saisie.
L’ours est une espèce protégée
L'ours est protégé par la Convention de Washington. Cette convention en vigueur depuis le 1er juillet 1975. Elle réglemente aujourd’hui le passage en frontières de plus de 38 000 espèces animales et végétales. Détenir un ours vivant ou mort est interdit aux personnes non autorisées.
Que risque ce chauffeur pour avoir transporté la peau de l’ours ?
Le chauffeur du camion qui transport l’ours s’est vu notifier l’infraction de transport irrégulier de marchandise prohibée. Cette infraction est constituée "dès lors que le détenteur n'est pas en mesure de justifier autorisé à détenir la marchandise en question", ont précisé les douaniers du Doubs. Il ne sera pas jugé devant un tribunal en France. Les douanes lui ont proposé une transaction douanière, en autre terme une amende qu'il a acceptée. Le montant n'est pas communiqué.
Que va devenir la peau de cet ours ?
Elle ne sera pas détruite, contrairement à certaines saisies douanières. Mais la peau pourrait être confiée à un musée ou l’office français de la biodiversité pour servir d’outil pédagogique et sensibiliser à la protection des espèces, nous explique Madame Pothamios.
Régulièrement, les douanes de Franche-Comté saisissent des animaux empaillés, oiseaux, reptiles destinés à des collectionneurs.