#Studio3 : Rod Barthet, l’homme bleu de Pontarlier

Un air de Mississipi souffle dans les couloirs de L’Antonnoir. Pour #Studio3, Rod Barthet, le bluesman comtois, sort ses guitares et improvise sur l’estrade du bar bisontin.

Ses mains courent sur les cordes, mais son allure demeure tranquille. La transe commence dès ses premières improvisations à la guitare ; Rod Barthet garde pourtant un regard concentré, comme habité par ses paroles fortes. Béret enfoncé sur sa tête, droit dans ses bottes, le Pontissalien porte une veste bleu-gris façon Sergent Pepper. Dans #Studio3, le bluesman délivre deux performances de son album « Ascendant Johnny Cash ».

Comme le chanteur de country, Rod Barthet souhaite marquer par ses engagements, s’inscrire dans la même lignée que l’artiste américain qu’il admire. Mais si Johnny Cash est connu pour son timbre grave et enveloppant, l’artiste comtois se distingue par sa voix douce, et à quelques endroits, éraillée. Rod Barthet l'annonce, c'est une façon d'être soi-même : « Je ne cherche pas à avoir une voix rauque. Je cherche à être le plus naturel possible. »

Le monde bleu de Rod Barthet ressemble à un joyeux mélange d’improvisations et de dénonciations. L’homme construit sa partition, peut-être fourre-tout mais sincère, celle d’une société solidaire avec la chanson « Dans mon monde ».

Parcours aux USA, langue de Molière

La vingtaine franchie, le jeune Rod Barthet laisse ses terres pontissaliennes pour rejoindre la côte californienne et San Francisco. A force d’écumer les cafés-concerts sur les traces du blues, le chanteur se forme en regardant et en jouant aux côtés d’artistes locaux sur scène. Il retrouve ensuite une de ses idoles de toujours, « Johnny Hooker » ou John Lee Hooker, grande voix du blues.

« Cultive tes défauts, c’est comme ça que les gens vont t’aimer », lui aurait dit Martin Meissonnier, le producteur de Jimmy Page de Led Zeppelin, avant qu'il ne se lance dans son dernier album. Sa différence, sa façon d’être original, ce sont ses mots, en français, pour ne pas imiter ses inspirations anglophones. Rod Barthet aime le répéter : « Quoi de mieux que sa langue natale pour écrire une chanson ».

En témoignent ses morceaux, parfois tout en métaphore ; des paroles à la Bashung. Une proximité textuelle rendue possible par le parolier du grand Alain, Boris Bergman, avec qui il collabore depuis longue date. Pour #Studio3, Rod Barthet présente l’une d’elles, « Ascendant Johnny Cash », chanson éponyme de l’album. « Circulez, y a tout à voir », entonne-t-il dans sa performance.

Plutôt Johnny Cash que Calogero

Si les concerts ont été annulés en 2020 en raison de la crise sanitaire, Rod Barthet a poursuivi son activité en composant quelques chansons pour son prochain album, mais aussi en donnant des live sur Facebook. « J’étais comme un sportif qui ne courrait plus. C’était un moyen de garder le lien avec son public, mais aussi de se réinventer », confie-t-il. Le Pontissalien espère ainsi pouvoir défendre son album cette année, même si des dates en 2021 ont déjà été annulées.

Dans #Studio3, rencontrer Rod Barthet, c’est l’écouter slider sur ses cordes, et parler avec passion de son parcours et de ses rencontres. Attention : ne surtout pas évoquer Calogero – un artiste qui lui hérisserait les poils ... Pour quelle raison ? Réponse dans l’interview.

Le Backstage

A la rencontre de Rod Barthet avec Guillaume Bessaa. Il s'est incrusté chez lui pour assister à son live Facebook hebdomadaire, en vrai.

Suivez Rod Barthet sur sa page Facebook, prochain live dimanche 7 février à partir de 17h !

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