L'association "40 millions d'automobilistes" dénonce un outil de verbalisation abusif et relance sa pétition pour contrer les radars urbains mis en place dans les premières villes concernées : Belfort, Montbéliard, Toulouse et Marseille.
"40 millions d’automobilistes" dénonce un outil de verbalisation abusif "qui va flasher Monsieur et Madame Tout le monde". Dans un communiqué publié ce vendredi 19 janvier 2024, l'association s'en prend une nouvelle fois aux radars urbains et relance sa pétition "Plus un radar de plus" pour freiner leur mise en place.
La phase d'expérimentation de ces radars, aussi appelés ETU (Equipement de terrain urbain).est en effet terminée. Depuis le 16 janvier 2024, 5 des 19 appareils installés dans le Territoire de Belfort peuvent désormais verbaliser les automobilistes pour les excès de vitesse en ville et pour les franchissements de feux rouges. Testés depuis 2021 dans plusieurs communes du Pays de Montbéliard, 25 d'entre eux seront à leur tour opérationnels à partir du 29 janvier 2024.
"Marre de la sécurité rentière !"
Les villes de Toulouse et Marseille sont également concernées. "Etant donné que le choix de leur déploiement et de leur implantation devrait être transféré aux collectivités territoriales", l'association redoute, dit-elle, une multiplication de ces radars dans toutes les agglomérations et fustige une politique de "sécurité rentière".
"40 millions d'automobilistes" craint surtout une inflation des contraventions avec la multiplication du 30 km/h en ville, rappelant que, pour les excès de vitesse inférieurs à 20 km/h dans des zones où la limitation est inférieure ou égale à 50 km/h, le montant de l'amende forfaitaire s'élève à 135 euros et non pas à 68 euros.
Quelqu’un qui roule à 36 km/h n’est pas considéré comme un chauffard. Pourtant, il va se faire verbaliser et va payer 135 euros d’amende. De plus, le radar et le panneau préventif sont de taille minime afin de piéger l’automobiliste : c’est abusif !
Pierre chasseray, délégué général de "40 millions d'automobilistes".
Radars urbains : "On va flasher des gens dans les zones 30, alors qu'on n'est pas un chauffard à 35km/h" 💬
— 40 millions d'automobilistes (@40MA) January 20, 2024
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"Un radar ne peut pas être installé dans une zone à 30 km/h, ajoute de son côté Philippe Nozière, le président de l’association. L’autorisation est donnée pour l’installation d’un radar pour une circulation à 50 km/h, puis la vitesse est abaissée à 30 km/h par le maire et le radar est recalibré, ce qui conduit les automobilistes à se faire flasher, même à 35 km/h."
"40 millions d'automobilistes" appelle donc tous les conducteurs à se mobiliser pour faire barrage à ce nouveau dispositif. Selon l'association, ces radars devraient même être capables, d'ici peu de "sanctionner la circulation sur les voies réservées ainsi que le respect des SAS vélo".