Cet été, vous avez décidé de visiter la Franche-Comté sans dépenser beaucoup d'argent. Cela tombe bien, la région regorge d’alternatives économiques pour se loger en vacances. Allez, on sort des sentiers battus, et surtout des hôtels bondés en centre-ville. C’est parti !
Partir en vacances, c’est un luxe que beaucoup ne peuvent pas se permettre. Entre les transports, l’hébergement et les activités, voyager peut vite faire flamber la carte bleue. Nous vous avons donc concocté une liste (non exhaustive) des façons peu onéreuses de se loger en Franche-Comté.
Le camping : basique, simple
C'est la première solution qui vient en tête quand on pense à "vacances pas chères". Des campings, il y en a un peu partout : aux bords des lacs du Jura, aux portes du Plateau des Mille Étangs ou au cœur de la magnifique vallée de la Loue. Attrapez donc votre tente, votre maillet et votre réchaud !
Premier bon plan, et pas des moindres. C'est en Franche-Comté que se trouve le camping le moins cher de France. Si si ! Avec un tarif de 7 euros l'emplacement tente et 2 euros par adultes, gratuit pour les enfants, le camping du cœur et de l'amitié à Mélisey (70) défie toute concurrence. Situé au pied des Vosges Saônoise, ce camping privé n'en finit pas de faire des heureux. On vous laisse jeter un œil aux avis.
Autre astuce pour trouver les endroits peu chers où planter sa tente : jeter un coup d'œil aux campings municipaux, souvent très avantageux.
C'est le cas du camping municipal du Pré Bailly à Vuillafans (25). "Je crois qu'on a les tarifs les moins chers de la région", confie Rémi Jeanningros, adjoint au maire de la commune. Effectivement, au niveau prix, cela vaut celui de Haute-Saône.
Dans ce camping situé au centre du village, au bord de la Loue, l'emplacement pour une tente revient à 5 euros par nuit, auxquels il faut ajouter 3 euros quotidiens par adulte (1,5 euro pour les enfants). En comptant l'électricité, une nuit au camping deux étoiles du Pré Bailly revient à 15.40 euros par nuit pour un couple adulte. "Les tarifs sont dégressifs si on réserve pour la semaine ou le mois", précise l'adjoint.
Le camping municipal de Val Suran (39), celui d'Orchamps (39), le camping municipal des Iles à Pays-de-Clerval (25) ou encore celui d'Autrey-le-Vay (70) proposent, eux aussi, de dormir entre 10 et 20 euros la nuit (pour deux adultes).
Autre bon plan : le camping à la ferme. En Franche-Comté, deux adresses à connaître : le Moulin de Guigot à Glamondans (25) et la Ferme de la Rasse à Arc-sous-Cicon (25). L'association Accueil Paysan propose également des hébergements à la ferme.
Une dizaine d'hôtes sont référencés dans la région, comme la Ferme des Nouvelles à Arbois (39) ou le Moulin Burignat à Montagna-le-Templier (39).
Comme c'est un endroit agréable, je me suis dit "autant en faire profiter d'autres personnes". Et ça me fait un petit complément de revenus.
Didier Michaud, propriétaire du Moulin de Guigot à Glamondans
"Ceux qui viennent chez moi, ce sont ceux qui cherchent le calme et la nature", explique Didier Michaud, propriétaire du Moulin de Guigot à Glamondans. Depuis 20 ans, sa petite exploitation accueille des voyageurs, avides d'espaces verts et de quiétude. "Avec le camping à la ferme, il y a plus d'espace par emplacement, les gens ne sont entassés les uns sur les autres" ajoute l'éleveur porcin.
À deux pas de la Véloroute du Doubs, Didier propose aux campeurs tout ce qu'ils peuvent espérer pour passer la nuit : salle d'accueil couverte, frigo, électricité, etc. Le tout pour la modique somme de 9 euros la nuit (pour deux adultes).
Le gamping, quésaco ?
Non non, vous n'avez pas de problème de vue, vous avez bien lu "gamping". Le gamping, c'est la contraction de "garden" (jardin en anglais) et de camping. Le principe est simple : des particuliers mettent leur jardin à disposition des campeurs ou des caravaniers. Le coût est dérisoire, entre 15 et 20 euros environ pour deux adultes. Le site de mise en relation le plus connu est Home Camper.
Aurélie Martin y est inscrite depuis 2020. La jeune femme habite à Banvillars dans le Territoire de Belfort. Elle et son jardin accueillent régulièrement des voyageurs venus de toute l'Europe, le temps d'une nuit, ou plus. "Mon but, c'était de rencontrer des gens", explique-t-elle. "J'adore que les gens me racontent leurs histoires de voyage, c'est super enrichissant".
On en profite pour discuter. Moi, ça me fait voyager en même temps.
Aurélie Martin, hôte sur HomeCamper
Le gamping permet de casser la routine des campeurs, "de ramener un peu d'humain dans nos vie", ajoute Aurélie Martin. Le tout "dans le respect des lieux et du voisinage", bien sûr.
Le "bon coin" des amis de la nature
Dormir dehors, sous une tente, ça n'est pas pour vous. Vous préfèreriez le confort d'un lit ? C'est chose faite avec l'association Les Amis de la Nature. Créée en 1895 en Autriche, son objectif est de "permettre aux familles d’aller à la campagne".
"En France, les Amis de la Nature, ce sont 100 associations locales et près de 7 500 adhérents", apprend-on sur le site de la délégation bisontine. Plus de la moitié de ces associations locales gèrent – bénévolement – une structure, à la campagne, en montagne ou au bord de mer : des simples emplacements de camping aux centres de vacances, en passant par des maisons, refuges ou camping. Ce sont les adhérents de l'association qui assurent l'entretien et l'accueil des sites, à tour de rôle.
Exemple au hameau de Baud à Salins-les-Bains (39), où les Amis de la nature de Besançon gèrent le chalet An Lou Be Co ("un bon coin" en patois). Un reportage signé Isabelle Brunnarius, Emma Vallee Guillard et Quentin Dany.
Une nuit au chalet Lou Be Co équivaut à 17 euros pour les non-adhérents, 8 euros pour les adhérents. Quand ils sont gardiens, les bénévoles de l'association ne payent pas le logement. Ils ont la possibilité de partir en vacances à des prix très réduits parmi les centaines de lieux tenus par Les Amis de la Nature.
Des chalets, comme celui-ci, on en trouve deux autres en Franche-Comté : "Le Quand Même", situé à Lepuix (90), au pied du Ballon d'Alsace, au milieu des sapins et à proximité des lacs de montagne, et "Les Adrets", à Lamoura (39), au cœur du Parc naturel régional du Haut Jura.
Les auberges de jeunesse et gîtes étapes
On aurait tendance à les oublier. Pourtant, les gîtes étapes et auberges de jeunesse permettent de dormir un peu partout, à petit budget. C'est le cas, par exemple, du gîte étape de Port-sur-Saône (70). Une nuit passée là-bas revient "à 15 euros par personne avec serviette et chauffage", précise Jean-Pascal Mariot, adjoint au tourisme de la commune.
Les auberges de jeunesses franc-comtoises sont à retrouver ici.
Bed&Crous, Wwoofing et autres solutions
D'autres possibilités s'offrent à vous. Pour des séjours plus longs, on appréciera le Wwoofing. De nombreux lieux en Franche-Comté et partout dans le monde accueillent les baroudeurs en échange de quatre heures de travaux agricoles quotidiens.
Les étudiants peuvent bénéficier de la formule Bed&Crous, qui permet de réserver une chambre parmi les nombreuses résidences étudiantes Crous du pays, pour une vingtaine d'euros par nuit. Ici, c'est possible à Besançon (25) et Belfort (90).
L'échange de maison, le couchsurfing, le homesitting… Vous l'avez sûrement compris, ce ne sont pas les opportunités qui manquent quand il s'agit de voyager pas cher dans notre magnifique région. Il ne vous reste plus qu'à choisir où partir !