Voilà plus de 17 ans que le site Brico Stock à Dannemarie-sur-Crète dans le Doubs est abandonnée. En septembre 2021, la commune l’a racheté au prix de 300.000 euros, en vue de sa déconstruction.
Très visible depuis la D673, qui relie Besançon à Dole, l’énorme carcasse de tôle jaune et bleu est à l'abandon depuis 2006 dans la commune de Dannemarie-sur-Crète dans le Doubs. Près de trois hectares et demi, dont un hectare de hangars métalliques.
À l’abandon, mais pas inoccupée
Construite en 1969, elle a successivement accueilli le magasin de meubles Atlas (une marque historiquement bisontine) puis celui de bricolage Brico Stock. Un lieu très connu et couru des Franc-Comtois, à l’époque. Avant d’être abandonnée.
Squat, incendie, tags, amiante, le site devenu friche était “un endroit dangereux”, “un caillou dans la chaussure” de la mairie. Sébastien Perrin, le maire sans étiquette, se réjouit de cette gêne bientôt effacée. En effet, en septembre 2021, Dannemarie-sur-Crète, soutenue par EPF (Établissement Public Foncier) l’a racheté au prix de 300.000 euros, en vue de sa déconstruction.
On va enfin pouvoir faire quelque chose de cohérent et de bien pour la population.
Sébastien Perrin, maire de Dannemarie-sur-Crète
Tôle, bardage, polystyrène, gravas ou structures métalliques de seconde main
La mairie compte démolir les cinq bâtiments constituant cette friche, le tout à travers “une déconstruction vertueuse, en essayant de recycler, de favoriser le réemploi au maximum sur l’ensemble des matériaux”, explique Sébastien Perrin. Il se félicite : “90 à 95 % des matériaux devraient être revalorisés ou réemployés”.
À la manière d’une gigantesque recyclerie, les professionnels du bâtiment pourront racheter les matières recyclables ou réemployables du site. Sébastien Perrin se souvient encore de sa surprise quant à la qualité de ces dernières. “Les bardages sont peu rouillés, les boulons sont encore chromés. On a l’impression que ça a été monté il n’y a pas si longtemps que ça”, détaille l’édile.
Située aux abords de la seule entrée du village de 1500 habitants, la friche sera désamiantée pour ensuite être déconstruite. Si on ne sait toujours pas ce qu’il adviendra de l’emblématique site de la friche Brico Stock, le maire assure déjà qu’il reprendra sa vraie nature de village, avec “des logements, des commerces, des services, etc.”.
Reportage : Emmanuel Rivallain et Laurent Brocard