De Besançon à Morteau, de Dole à Saint-Claude, de Gray à Héricourt, ainsi qu'à Delle et Belfort, chaque circonscription de Franche-Comté a eu son propre débat. Retrouvez le débat de votre circonscription en intégralité dans cet article.
Doubs
- 1re circonscription (Besançon - Saint-Vit)
- 2e circonscription (Besançon - Ornans)
- 3e circonscription (Montbéliard - Baume-les-Dames)
- 4e circonscription (Audincourt - Pont-de-Roide)
- 5e circonscription (Pontarlier-Morteau)
Jura
- 1ère circonscription (Lons - Poligny)
- 2e circonscription (St-Claude – Champagnole)
- 3e circonscription (Dole - Arbois)
Haute-Saône
Territoire de Belfort
Doubs
1re circonscription (Besançon - Saint-Vit)
Cette circonscription inclut une bonne partie de la capitale comtoise, dont le quartier populaire de Planoise, ainsi que les secteurs de Saint-Vit, Montferrand-le-Château, Arc-et-Senans, Quingey, ou encore Ecole-Valentin.
Ancienne circonscription de Robert Schwint, Claude Girard et Jean-Louis Fousseret, elle envoie depuis 15 ans une femme à l’Assemblée : Françoise Branget (UMP, 2007-2012), Barbara Romagnan (PS, 2012-2017), et Fannette Charvier (LREM, 2017-2022).
La députée sortante ne se représentant pas, l’issue du scrutin est indécise et s’apparente à un match à trois : Laurent Croizier, conseiller municipal bisontin du MoDem, tentera de garder la circonscription dans la majorité présidentielle ; Michel Vienet, conseiller département LR depuis 2015, mise sur son ancrage local ; Séverine Véziès, figure locale de La France insoumise et candidate de l’union de la gauche, espère faire fructifier le bon score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
Cette circonscription est en effet celle de Bourgogne-Franche-Comté qui a accordé le meilleur score aux 4 candidats de gauche au premier tour de la présidentielle (34% cumulés, dont 24,5% pour Jean-Luc Mélenchon). Emmanuel Macron est arrivé en tête ici au premier comme au second tour (28,4% puis 63%).
> Revoir le débat de la 1re circonscription du Doubs (Besançon - Saint-Vit)
2e circonscription (Besançon - Ornans)
Il s’agit de l’une des deux circonscriptions de la capitale comtoise, avec les cantons de Besançon Est, Nord-Est et Sud, ainsi que les secteurs de Marchaux, Roulans et Ornans.
Le député sortant Eric Alauzet est candidat à un troisième mandat. Elu de 108 voix en 2012 sous l’étiquette EELV, il est réélu largement en 2017 (62%) et rejoint la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron. Il se présente en 2022 sous l’étiquette Ensemble !
Face au sortant, Europe Ecologie-les Verts et l’union de la gauche (Nupes) ont investi Stéphane Ravacley, boulanger sous les projecteurs médiatiques depuis sa grève de la faim début 2021 pour défendre son apprenti étranger menacé d’expulsion. La droite fait confiance à Chafia Kaoulal (LR), tandis qu’Alain Fusis représentera le Rassemblement national.
Cette circonscription a placé en tête Emmanuel Macron au premier tour (29,1%) devant Jean-Luc Mélenchon (23,5%) et Marine Le Pen (18,9%). Le président sortant a obtenu ici au second tour son meilleur score de Franche-Comté, 64,4%.
> Revoir le débat de la 2e circonscription du Doubs (Besançon - Ornans)
3e circonscription (Montbéliard - Baume-les-Dames)
Circonscription contrastée, industrielle et rurale, elle part de Montbéliard, descend la vallée du Doubs via L’Isle-sur-le-Doubs, Clerval et Baume-les-Dames, et remonte sur la partie nord du Haut-Doubs, avec le canton de Maîche.
Longtemps détenue par l’UMP Marcel Bonnot (2002-2017), elle a été conquise par Denis Sommer (LREM, ex-PS) il y a cinq ans, pour 413 voix. Le député sortant ne se représentant pas, les jeux sont ouverts.
Le maire d’Etouvans, Nicolas Pacquot aura la tâche de conserver le siège de député dans le giron de la majorité présidentielle. Référent local d’Horizons !, le parti d’Edouard Philippe, il se présente sous l’étiquette Renaissance, ex-La République en marche.
Face à lui, la droite se présente divisée. Le candidat officiellement investi par Les Républicains, Christophe Froppier, adjoint à Montbéliard, doit faire face à la dissidence de Valère Nedey, élu municipal à Valentigney.
Le Rassemblement national sera représenté par la conseillère régionale et élu municipale à Rognon, Nathalie Fritsch, tandis que l’union de la gauche (Nupes) a investi la maire PCF de Randevillers, Virginie Dayet.
A la présidentielle 2022, cette circonscription a placé en tête Marine Le Pen (29%) devant Emmanuel Macron (25,1%) et Jean-Luc Mélenchon (17,6%). Au second tour, le président sortant n’a devancé sa concurrente d’extrême-droite que de 328 voix (50,4%).
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4e circonscription (Audincourt - Pont-de-Roide)
Cette circonscription du Doubs s’étend sur une partie du Pays de Montbéliard, avec les villes d’Audincourt, Valentigney, Etupes, ou encore Pont-de-Roide. L’emblématique usine automobile de Sochaux y est également installée.
Le député sortant Frédéric Barbier (LREM), 61 ans, est candidat à sa succession. Cet ancien socialiste avait succédé à Pierre Moscovici en 2015. Il aura face à lui la conseillère régionale RN Géraldine Grangier, la candidate de l’Union populaire Brigitte Cottier (LFI) et le maire LR de Colombier-Fontaine Matthieu Bloch.
Cette circonscription est l’une des plus favorables au RN en Franche-Comté. Marine Le Pen y est arrivée en tête au second tour de la présidentielle 2022 avec 52,9% des suffrages (31,4% au premier tour).
Néanmoins, Frédéric Barbier fut un des députés les mieux réélus de Franche-Comté en 2017, avec 61,6% des voix, face à la candidate du FN Sophie Montel.
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5e circonscription (Pontarlier-Morteau)
La circonscription du Haut-Doubs s’étend de Morteau à Mouthe en passant par Pontarlier, mais aussi Amancey, Levier ou Pierrefontaine-Les-Varans.
Fief historique de la droite républicaine, le Haut-Doubs a envoyé successivement à l’Assemblée nationale Roland Vuillaume (RPR, 1988 à 2002), Jean-Marie Binetruy (UMP, 2002 à 2012) puis Annie Genevard (UMP puis LR) depuis 2012. L’ancienne maire de Morteau brigue un troisième mandat.
Lors de la présidentielle 2022, Emmanuel Macron a réalisé dans cette circonscription son meilleur score de Franche-Comté au premier tour (30,9%, puis 57,9% au second tour). La majorité présidentielle croit la circonscription gagnable et a investi Philippe Alpy, maire de Frasne (Horizons ! d’Edouard Philippe) et vice-président du Département du Doubs, au sein d’une majorité présidée par la LR Christine Bouquin.
Derrière ce duel annoncé, Martine Ludi (LFI-Nupes) et Mathilde Jury (RN) tenteront de réaliser le meilleur résultat possible.
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Jura
1re circonscription (Lons - Poligny)
La circonscription de la ville-préfecture du Jura s’étend de Poligny à Saint-Amour, en passant par Arinthod, Bletterans, Orgelet et Voiteur.
Détenue pendant 24 ans (1993-2017) par le maire de Lons-le-Saunier Jacques Pélissard (RPR, UMP, LR), cette circonscription a élu la candidate d’Emmanuel Macron, Danielle Brulebois (ex-PS), en 2017. Âgée de 74 ans, la sortante se représente pour un nouveau mandat. Elle devra faire face au candidat de l’union de la gauche Anthony Brondel (La France insoumise), au Républicain Benjamin Marraud des Grottes et au candidat du Rassemblement national Thomas Bouhali.
Dans cette circonscription, Emmanuel Macron est arrivé en tête au premier comme au second tour de la présidentielle 2022 (25,7% puis 54,1%).
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2e circonscription (St-Claude – Champagnole)
Il s’agit de la circonscription du Haut-Jura, de St-Claude à Champagnole en passant par Morez, Clairvaux-les-Lacs, St-Laurent-en-Grandvaux ou Nozeroy.
Cette circonscription ancrée à droite n’a connu que deux députés depuis 1988 : Jean Charroppin (RPR puis UMP) jusqu’en 2007, puis Marie-Christine Dalloz (UMP puis LR) depuis 2007. Âgée de 64 ans, l’ancienne maire de Martigna est candidate pour un 4e mandat.
La sortante aura pour adversaires l’élue des Rousses Delphine Gallois (Parti radical), investie par la majorité présidentielle, la communiste bisontine Evelyne Ternant, candidate pour la Nouvelle Union populaire, et Garance Houthoofd, du Rassemblement national.
Lors de la présidentielle 2022, Emmanuel Macron était ici en tête au premier comme au second tour (24,8% puis 54,6%).
> Revoir le débat de la 2e circonscription du Jura (St-Claude – Champagnole)
3e circonscription (Dole - Arbois)
Cette circonscription couvre le nord du département du Jura, autour de Dole (Tavaux, Mont-sous-Vaudrey, Authume…) ainsi que le secteur d’Arbois.
Après 20 ans de mandat, le député Jean-Marie Sermier (UMP puis LR) tire sa révérence.
Sa succession suscite les convoitises. La droite mise sur Justine Gruet, adjointe à Dole, pour conserver la circonscription, mais celle-ci aura fort à faire face à la candidate de la majorité présidentielle Anne-Colette Prost, du MoDem (candidate malheureuse dans la circonscription voisine du Haut-Jura en 2017) et à l’écologiste Hervé Prat, investi par l’union de la gauche. Ce dernier devra affronter une primaire avec la candidature de la conseillère régionale divers gauche Rim El-Mezoughi, soutenue par le PRG.
Dans cette circonscription, Marine Le Pen est arrivée en tête du premier tour de la présidentielle (28,9%) mais Emmanuel Macron devance sa concurrente de 129 voix au second tour.
> Revoir le débat de la 3e circonscription du Jura (Dole - Arbois)
Haute-Saône
1re circonscription (Vesoul - Gray)
Il s’agit de la circonscription qui couvre l’ouest du département de Haute-Saône, de la ville-préfecture Vesoul jusqu’à Champlitte, en passant par Marnay, Gray, Rioz ou Pesmes.
Ce fief de droite (Christian Bergelin, RPR, de 1986 à 2002 ; Alain Joyandet, UMP, de 2022 à 2012, Alain Chrétien, UMP, de 2012 à 2017) a basculé dans la majorité présidentielle en 2017 avec l’élection de Barbara Bessot-Ballot. La députée LREM est candidate pour un second mandat.
Alors que Marine Le Pen réalise ici son 2e meilleur score régional à la présidentielle (55% au second tour, 33,5% au 1er), le principal adversaire de la députée sortante sera Antoine Villedieu, délégué départemental du RN et syndicaliste policier.
Les Républicains miseront sur Dimitri Doussot, maire de Vauconcourt-Nervezain et déjà candidat en 2017 (12,5%), Reconquête a investi Philippe Ghiles, adjoint au maire de Gray, et la Nouvelle Union populaire a choisi Sandra Girardot (LFI).
> Revoir le débat de la 1re circonscription de Haute-Saône (Vesoul - Gray)
2e circonscription (Héricourt - Lure)
Cette circonscription correspond à la partie est du département de Haute-Saône, d’Héricourt à Lure en passant par Luxeuil-les-Bains, Saint-Loup-sur-Semouse, mais aussi Montbozon ou Villersexel.
Il s’agit de l’ancienne circonscription de Jean-Pierre Michel (1981-2002, PS puis MDC) et de Jean-Michel Villaumé (2007-2017, PS). Ancien maire de Baudoncourt, Christophe Lejeune (LREM) en est le député depuis 2017 et est candidat à un second mandat.
Face au sortant, l’extrême-droite se présente en ordre dispersé : le Rassemblement national a investi le Breton Emeric Salmon, salarié du parti, tandis que Reconquête a fait confiance au candidat FN de 2017, Maurice Monnier (20% au 1er tour, 42 au 2e tour lors de la dernière législative).
La droite a investi l’UDI Corinne Coudereau, ancienne maire de Valdoie dans le Territoire de Belfort, tandis que l’union de la gauche sera représentée par l’insoumis Patrice Guèrain.
Cette circonscription est celle qui vote le plus RN en Bourgogne-Franche-Comté. Marine Le Pen y a obtenu 35,7% des voix au 1er tour et 58,8% au second tour de la présidentielle 2022.
> Revoir le débat de la 2e circonscription de Haute-Saône (Héricourt - Lure)
Territoire de Belfort
1re circonscription (Belfort-Delle)
Le sud du département est réuni dans une circonscription incluant une partie de Belfort (cantons centre et est), mais aussi les secteurs de Beaucourt, Danjoutin, Delle, Fontaine, et Grandvillars.
L’ancienne circonscription du président de l’Assemblée nationale Raymond Forni (PS) est depuis 2002 aux mains de la droite : Damien Meslot (UMP puis LR) puis Ian Boucard (LR) depuis 2017.
Ce dernier, 34 ans, brigue un second mandat. Il aura face à lui le fils de celui qu’il a battu en 2017 : Thiébaud Grudler, 29 ans, porte comme son père Christophe les couleurs du MoDem de François Bayrou. Le désormais député européen, battu de 279 voix en 2017, conteste toujours la victoire de Ian Boucard (50,8%) en justice.
Dans une circonscription qui a placé en tête Marine Le Pen au second tour de la présidentielle 2022 (50,2%), le candidat du Rassemblement national Christophe Soustelle est ambitieux. L’union de la gauche sera représentée par Gérald Loridat (Nupes-LFI), élu municipal d’opposition à Bavilliers.
> Revoir le débat de la 1re circonscription du Territoire de Belfort (Belfort-Delle)
2e circonscription (Belfort-Valdoie)
Cette circonscription correspond au nord du département. Elle réunit plusieurs cantons de Belfort (nord, ouest et sud) ainsi que les secteurs de Valdoie, Châtenois-les-Forges, Giromagny, Offemont et Rougemont-le-Château.
Elu pour la première en 2002, l’UDI Michel Zumkeller est candidat à un 5e mandat. Il est soutenu par Les Républicains.
Face au sortant, la majorité présidentielle a investi un jeune chevènementiste, Baptiste Petitjean. Charge à lui de récupérer la circonscription perdue par son mentor face au même Michel Zumkeller il y a 20 ans.
Dans une des circonscriptions comtoises qui a le plus voté à gauche le 10 avril (30,7%, dont 22,9% pour Jean-Luc Mélenchon), la Nouvelle union populaire (Nupes) a investi le conseiller municipal de Belfort Florian Chausse.
Le Rassemblement national comptera sur Sophie Carnicer, tandis que le maire de Rougemont-le-Château et vice-président du Département Didier Vallverdu (LR dissident) est également candidat.
> Revoir le débat de la 2e circonscription du Territoire de Belfort (Belfort-Valdoie)
