Dans le Doubs, Tammy Wagnon s’est installée il y a peu pour vivre de sa passion l’équitation. Elle fait partie des quelques ajusteurs de selle en France. Un métier très développé en Grande-Bretagne, mais moins connu en France.
Elle a travaillé dans différentes écuries au Paraguay, en Suisse, en Grèce ou en Angleterre. À 23 ans, Tammy Wagon a le cheval dans la peau. Après quatre années d’études d’architecture, elle change de cap. La morphologie de l’animal est devenue son métier. Elle a créé son entreprise Equin’équilibre à Boujailles dans le Haut-Doubs. Dans la région Bourgogne-Franche-Comté, ils ne seraient que trois à exercer ce métier.
Moi, je veux vraiment que le cheval se sente bien sous la selle, et le cavalier sur la selle.
Tammy Wagnon
En français dans le texte, on peut traduire le métier de "Saddle Fitter" par ergonome des équipements équestres et plus particulièrement de la selle. Cet objet qui fait le lien entre le cheval et l’homme.
Avec ses connaissances et des outils, comme un crayon, un arc souple, Tammy va déterminer une prise d’empreintes sur le dos du cheval. Avec un tapis de selle, rempli de capteurs, elle peut aussi déterminer les points de frottements de la selle. Elle peut ainsi les corriger.
Ce jour-là, Tao, un cheval, est venu avec sa cavalière en consultation. Après avoir pris les mesures exactes pour déterminer la morphologie du cheval, Tammy livre son diagnostic. “Tao nécessite une selle adaptée, sinon ça engendre des blessures, une gêne, une baisse de la performance. Ce cheval a le garrot très proéminent, et une grosse épaule. Par le passé, son poil a été abîmé par des selles non adaptées, regardez ses poils sont blancs par endroits” explique la jeune femme.
Reportage E.Rivallain, M.Candel
Un métier so "british"
En Grande-Bretagne, ce métier de Saddle Fitter est courant. “Le cheval rencontre le Saddle Fitter une à deux fois par an" explique Tammy. Ce métier se veut au service du bien-être animal. Une bonne selle, c’est mieux pour le cavalier, le cheval et l’ostéopathe amené souvent à prendre en charge les chevaux.
La selle du cheval, ce détail souvent négligé
Tammy veut croire en son métier. Elle a suivi une formation à Limoges. Selon elle, les cavaliers négligent parfois la selle de leur cheval. “Ce sont souvent des selles standard, ou d’occasion non adaptées au cheval et sans possibilité d’ajustement nécessaire”.
La jeune entrepreneuse facture 70 euros les deux heures de prestation, 35 euros pour les licenciés de son club. Des frais vite compensés, car le cheval va moins souvent chez l’ostéopathe ou le physiothérapeute. Ménagez sa monture commence par une bonne selle pour son cheval !