Vipère ou couleuvre : cet été, comment faire la différence, les gestes à faire en cas de morsure

Mal connues et souvent craintes, les couleuvres et vipères sont présentes en Bourgogne-Franche-Comté et dans de nombreuses régions en France. Comment les différencier et que faire en cas de morsure ? On vous explique.

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Cet été, promenades et randonnées seront sans doute de la partie. Il y a donc de fortes chances que vous croisiez des serpents sur votre route. En Bourgogne-Franche-Comté, on trouve cinq espèces de couleuvres et deux de vipères. Elles peuvent être observées partout, dans les milieux hétérogènes, les zones ensoleillées, sous des cachettes, dans tous les types d'habitat. Et pour les reconnaître, il faut prêter attention aux détails.

Comment différencier une couleuvre d’une vipère ? 

Tout est dans le regard. Les couleuvres ont des pupilles rondes, tandis que celles des vipères sont verticales, comme les chats. Mais encore faut-il être assez proche pour observer cette caractéristique. Les écailles des vipères sont carénées, c’est-à-dire avec une arête surélevée qui s’étend dans le sens de la longueur.

Celles des couleuvres sont la plupart du temps lisses : ce n'est pas le cas des couleuvres helvétiques et vipérines.

Le critère de tête triangulaire assimilé aux vipères n’est pas fiable puisque certaines couleuvres peuvent aplatir leur tête lorsqu'elles se sentent menacées. En Bourgogne-Franche-Comté, tous les serpents de plus d’un mètre sont des couleuvres, mais l’inverse n’est pas vrai, les bébés couleuvres étant plus petits et donc pouvant être confondus avec des vipères. 

Autre critère, la queue. Celle des vipères est généralement courte et large tandis que celle des couleuvres est longue et fine. Mais là encore, prudence. “Sur les femelles vipères, on peut facilement identifier une queue courte avec un raccourcissement rapide, mais pour les mâles, ce critère est plus difficile à appréhender”, nuance Thibault Cuenot, herpétologue à la LPO BFC, la ligue de protection des oiseaux.  

Que faire si on croise des couleuvres ou vipères ? 

Ces serpents sont menacés d’extinction et sont protégés. Il est donc interdit de les capturer ou de les détruire. “Il est intéressant de prendre le temps de les observer. Ils sont fascinants, presque jamais agressifs, il n'y a pas de risque dès lors qu'on les laisse tranquille”, assure Thibault Cuenot. Ses conseils ? Rester à 1m50 de distance, ne pas les toucher ni les capturer, et vous n’encourrez aucun risque.

Pour se faire mordre, il faut vraiment les chercher et les embêter.

Thibault Cuenot, herpétologue à la LPO BFC

Quels gestes à adopter en cas de morsure ? 

“Il faut rester calme, ne rien prendre qui accélère le rythme cardiaque ou fluidifie le sang, donc pas de caféine ou d’aspirine. Ensuite, on réfléchit à ce qui nous a mordus et si on le peut, on prend une photo. Si ça mesure plus d’un mètre, on sait que ce n’est pas une vipère”, énumère l’herpétologue. 

La morsure de vipère est douloureuse et montre la trace de deux petits crochets. Il est important d’appeler les pompiers, le SAMU ou le 112 et d’aller à l’hôpital. “Vous avez au moins trois heures devant vous, sauf pour les allergies, donc vous avez le temps. Ce n’est pas plus mortel qu’une piqûre d’insecte. Mais il faut agir”, étaye Thibault Cuenot. 

Il y a moins d’un décès tous les dix ans par morsure de vipère.

Thibault Cuenot, herpétologue à la LPO BFC

“Ça ne sert à rien d’aller en pharmacie, car il n’y a pas d’anti-venin. Il se trouve à l’hôpital, mais ça reste la dernière solution. Les services hospitaliers vont commencer par vous surveiller pour grader la potentielle envenimation. Dans 9 cas sur 10, le corps peut gérer seul, mais il est important de se rendre à l’hôpital pour écarter cette infime possibilité”, continue l’herpétologue. Les vipères peuvent aussi mordre sans injecter de venin. Elles l'économisent, l'utilisant pour chasser.  

Les couleuvres n’ont pas de venin donc elles ne sont pas dangereuses pour l’Homme. “Le risque d’infection est le même que pour n’importe quelle autre morsure”, affirme Thibault Cuenot.  

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