Elevage de visons : l’agrandissement de l’élevage de Montarlot-les-Rioz annulé par le tribunal administratif

Le tribunal administratif de Besançon a rendu sa décision sur le recours de plusieurs association de défense des animaux dont One Voice et Combactive. Il annule l’autorisation d'agrandissement accordée au dernier élevage de visons situé à Montarlot-lès-Rioz en Haute-Saône.

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C’est le dernier élevage de Franche-Comté. Il en reste quatre au total en France. A Montarlot-les-Rioz, 1000 visons sont actuellement élevés pour leur fourrure.
Le tribunal administratif de Besançon dans son jugement rendu le 10 novembre, a jugé recevable les arguments des associations. “L’arrêté du 7 décembre 2017, par lequel la préfète de la Haute-Saône a autorisé M. Sylvain Chassain à exploiter un établissement d’élevage de visons d’Amérique au lieu-dit « Les Charmes » sur le territoire de la commune de Montarlot-les-Rioz est annulé” conclut le jugement du tribunal. Cet arrêté aurait permis à l’éleveur de passer de 2000 à 7700 animaux.

Une victoire des associations sur le volet environnemental

“Au delà de l’aspect symbolique, c’est l’aspect environnemental qui nous fait gagner ce recours” explique Fabien Robert, de l’association Combactive en Bourgogne-Franche-Comté.
"On espère gagner devant le tribunal administratif parce qu'on a un dossier très étoffé sur les critères environnementaux, notamment sur la gestion des effluents. Un élevage de visons, c'est plus polluant qu'un élevage de cochons" expliquait Combactive au  moment de l’audience devant le tribunal le 13 octobre dernier. En 2019, Combactive avait déjà obtenu l'interdiction de l'extension d'un élevage de visons à Emagny en Haute-Saône.
“Nous voulons que les éleveurs ferment maintenant, et pas dans les 5 ans, car ces élevages polluent” ajoute Fabien Robert qui va écrire au ministère de la Transition écologique. “On est à quelques jours de l’abattage des visons qui intervient généralement vers la fin novembre, début décembre, quand il fait froid. Il faut faire un dernier abattage, permettre aux éleveurs de vendre une dernière fois, mais il ne faut surtout pas faire de nouvelles naissances” lance le représentant de Combactive qui avait déposé le recours avec d’autres associations comme One Voice et la la SPA de Paris et l’association dignité animale.
 

One voice veut aussi accélérer le calendrier de fermeture des élevages de visons en France

"L'heure n'est plus à l'agrandissement mais à la fermeture immédiate des quatre dernières fermes à fourrure. Vivre encagés, être gazés pour l‘industrie de la mode ou pour cause de pandémie, plus aucun vison ne doit naître dans ces élevages” a réagit One Voici à l’annonce de la décision du tribunal administratif.

Pour One Voici, aujourd'hui, l'heure est à la fermeture de ces élevages. “Car les visons dans les fermes à fourrure sont eux aussi victimes du Covid19 partout dans le monde et le virus mute en eux risquant de rendre tout futur vaccin inopérant chez l'humain. il est urgent d'agir avant que le problème se présente en France” argumente One Voice.


Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique a demandé aux services du ministère de procéder aux contrôles de l'ensemble des élevages de visons d'Amérique en France. "Les décisions politiques doivent être prises, y compris si cela veut dire accélérer le calendrier annoncé"conclut One Voice.

L’éleveur n’a plus de projets d’agrandissement en Haute-Saône

L’éleveur de Haute-Saône contacté par téléphone a appris la décision du tribunal. Elle ne change rien pour lui. Etant donné que le ministère avait décidé de fermer tous les élevages en France sous 5 ans, son projet n’était plus de s’agrandir. “On verra si d’autres décisions sont prises” dit-il.

Les élevages de visons font effectivement la une de l’actualité au Danemark. Début novembre, le Danemark a annoncé l'abattage massif de tous les visons du royaume - soit 15 à 17 millions de têtes.Selon les autorités locales, une version mutée du SARS-Cov-2, qui pourrait menacer l'efficacité d'un futur vaccin, a été transmise par ces animaux à douze personnes.

L’élevage de Montarlot-les-Rioz fait l’objet actuellement de contrôles liés au Covid, indique l’éleveur Sylvain Chassain.

La filière fourrure dénonce des tentatives "d'instrumentaliser la crise pandémique" du Covid-19 pour accélérer la fermeture des quatre élevages de visons français."La France ne présente aucun cas de Covid-19 à ce jour dans ses élevages de visons où les règles sanitaires et de biosécurité sont totalement respectées", fait valoir l'association La Fourrure française dans un communiqué.
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