Il y a 10 ans le parc éolien de Saint-Seine, situé sur le plateau surplombant Saint-Seine-l-Abbaye, s'installait. Il ne fait plus débat.
A chaque nouvelle implantation de parc éolien, les habitants protestent, craignant les nuisances sonores et visuelles, notamment à proximité des bâtiments classés.
En Côte d'or, un parc éolien semble avoir conquis les habitants, à la longue : le parc de Saint-Seine.
Presque dix ans après leur implantation, les mâts de 120 m de haut qui dominent les communes de Saint-Martin du Mont, Bligny-le-Sec, Turcey, Villotte-Saint-Seine et Saint-Seine-l'Abbaye,
ne font plus débat.
Certains riverains, sceptiques initialement, se sont habitués et reconnaissent l'absence de nuisances; d'autres se réjouissent même ouvertement car l'installation d'éoliennes représente aussi un enjeu économique.
L'entreprise Res (ex- Eole-Res) rémunère les propriétaires de terrains sur lesquels sont installées des éoliennes.
Les agriculteurs y voient une source de revenus complémentaires; les communes rurales également.
La municipalité de Saint-Martin-du-Mont, village de 460 habitants, perçoit 48.000 euros par an comme loyer des six éolienne présentes sur sa commune ce qui financent les travaux.
Un reportage de Yaël Benamou, Veit Blümlhuber et Chantal Gavignet
Intervenants :
- Paul Lagoutte, agriculteur
- Denis Mairet, maire de Saint-Martin-du-Mont (21)
Le Premier parc de Bourgogne
Inauguré en mai 2009, le parc éolien du Pays de Saint-Seine était le premier créé en Bourgogne.Il comprend 25 mâts de 2MWatts, réparties sur les communes de Saint-Martin-du-Mont, Bligny-le-Sec, Turcey et Villotte-Saint-Seine.
À l’époque, la société Eole-RES (aujourd’hui devenue RES), affirmait qu'il devrait produire annuellement environ 120 millions de kilowattheures par an, l'équivalent des besoins électriques domestiques de près de 50 000 personnes, soit un tiers de la ville de Dijon.
L'investissement initial se montait à environ 80 millions d'euros.
Des opposants convaincus
Une association d'opposants au projet, l'association Val de Vingeanne ne désarme pas depuis le lancement du projet.
Elle dénonçait au départ les nuisances sonores et visuelles.
En 2016, elle pointait plutôt du doigt la faible rentabilité du projet car les éoliennes du parc de Saint-Seine auraient un faible "facteur de charge "(quantité d'énergie produite par rapport à sa puissance nominale).
Le parc produirait ainsi moins d'électricité que ce que projetait la société Eole-res initialement. Des chiffres difficilement vérifiables.
Les éoliennes du parc de Saint-Seine sont encore installées pour 15 ans.
Les collectivités locales et les particuliers qui se sont convertis au pouvoir du vent espèrent que leur exploitation se poursuivra au-delà de 2033.