Le jeune skipper originaire de Charolles, en Saône-et-Loire, part mercredi 1er novembre des Îles Canaries pour la deuxième étape de la Mini Transat 2017. A tout juste 21 ans, il espère confirmer sa bonne performance de la première étape.
Ce sera sa première traversée de l'Atlantique. A bord de son bateau de 6,5 mètres de long, Erwan Le Draoulec fait partie des 79 skippeurs qui paticipent cette année à la Mini Transat. Une course longue de 4050 miles nautiques - soit près de 7500 kilomètres - qui relie La Rochelle à Le Marin (Martinique), avec une escale à Las Palmas de Gran Canaria.
"J'ai un peu peur de faire une bêtise, de ne pas pouvoir finir la course", fait remarquer celui qui a vécu jusqu'à ses 18 ans à Charolles, en Saône-et-Loire. Mais il indique que s'il navigue intelligement, cette première traversée devrait bien se passer. Il est sorti quatrième de la première partie de la course.
Un bâteau construit pendant son stage en entreprise
Erwan Le Draoulec n'a pas tardé pour se lancer dans la navigation. Il fait sa première course en avril 2012, à 15 ans. Puis il multiplie les compétitions, jusqu'à intégrer le pôle course de Lorient Grand Large il y a maintenant 2 ans. Il y est accompagné par des entraîneurs pour la partie sportive, mais aussi pour la météo et la mécanique. "Il ne faut pas oublier que c'est un sport mécanique", note le skipper.
Aujourd'hui il sillonne les mers à bord de son Pogo 3 de 6,5 mètres de long. Un bateau qu'il a aidé à construire pendant... son stage en entreprise, effectué au chantier Pogo Structures en 2015. Du tout jeune skipper, il est passé à l'un des favoris des compétitions auxquelles il participe.
Que ce soit sur Facebook, sur son site internet ou sur YouTube, le jeune homme partage avec sa communauté ses courses et ses aventures sur son bateau.
Garder le lien avec la Saône-et-Loire
Erwan Le Draoulec conserve un lien avec la Saône-et-Loire. Ses parents habitent à Changy, à 5 minutes à peine de Charolles. Le skipper devrait y revenir après sa course pour s'y reposer.
D'autant que le partenaire principal du jeune skipper est l'entreprise Emile Henry, qui fabrique de la céramique culinaire dans ses ateliers à Marcigny.
Une classe de l'école Saint Véraise, à Marcigny, parraine le skipper. L'opération Label bleu, dans le cadre de la Mini Transat, permet à chaque skipper d'être parrainé par deux écoles : une en Martinique et une en métropole.
Erwan Le Draoulec est venu en avril à l'école de la commune de Saône-et-Loire pour échanger avec les élèves sur son activité. "Ils m'ont posé des questions diférentes, comme 'quels animaux vois-tu sur ton bateau ?', ou encore 'comment se doucher à bord ?'', raconte-t-il. Il y retournera en décembre pour faire le bilan avec les élèves.
A 21 ans, Erwan Le Draoulec a des objectifs plein la tête, et surtout en solitaire. Il préfère naviguer seul, expliquant que ce sont des aventures différents. "J'aimerai bien faire la Solitaire du Figaro, la Route du Rhum, voire le Vendée Globle", ambitionne-t-il. Il y sera surement le skippeur le plus jeune : une situation qu'il a toujours vécu depuis qu'il s'est lancé.