Depuis le 1er août 2019 la nouvelle prime à la conversion est plus restrictive. Elle doit nous inciter à acheter des véhicules électriques plus propres, notamment électriques. Des voitures plus présentes en ville qu'un milieu rural, où la faible autonomie reste un frein.

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La nouvelle formule de la prime à la conversion est entrée en vigueur le 1er août 2019. Cette "prime à la casse" vise à inciter les ménages à remplacer leur véhicule ancien et plus polluant par un plus récent et plus propre. Les véhicules hybrides et électriques sont notamment concernés.

Mais en Bourgogne, les voitures électriques peinent à se faire une place. Frank Marcilly tient un garage à Saint-Boil, en Saône-et-Loire. En quatre ans, il a pu constater beaucoup de curiosité de ses clients, liée à la faible consommation et aux aides financières de l'Etat, mais il n'a vendu qu'une quinzaine de véhicules, sans remplacer totalement les voitures à essence ou au diesel. "Nous n'avons pas de vente de voiture principale, confie-t-il ainsi. Il y a toujours un véhicule thermique dans le ménage, pour les vacances ou les trajets plus longs."

Les bornes de rechargement encore rares en milieu rural


Car le principal frein à la conversion reste souvent l'autonomie. Si s'arrêter tous les 200 kilomètres est une chose, il faut aussi être sûr de trouver une borne pour recharger son véhicule. La couverture se développe, mais reste plus faible en milieu rural qu'en ville. Les syndicats départementaux d'énergie bourguignons ont tous lancé des campagnes pour desservir les axes les plus fréquentés.
 


D'autres solutions sont également mises en oeuvre. Logis de France et la marque américaine Tesla proposent ainsi aux hôtels et restaurants d'en installer, moyennant le financement du raccordement. Christine Steyer a franchi le pas pour son établissement et ne le regrette pas, notamment grâce à la clientèle étrangère. "Beaucoup de Belges viennent et nous demandent s'ils pourront recharger leur voiture sur la route du Sud. Certains viennent tous les ans chez nous, car ils savent qu'on a ces bornes."

En 2017, 670 voitures électriques neuves ont été immatriculées en Bourgogne-Franche-Comté, selon les données du ministère de la Transition écologique.

Une goutte d'eau par rapport aux 82 000 voitures particulières immatriculées toutes catégories confondues sur la même période dans la région. Cela représente 0,82% des immatriculations. Mais ce chiffre est en hausse. En 2013, seulement 0,29% des voitures neuves immatriculées étaient électriques en Bourgogne-Franche-Comté.
 

Le reportage d'Arnaud Lefèvre, Isabelle Rivierre et Rachel Nectoux

Avec :
- Franck Marcilly, gérant de garage
- Christine Steyer, chef d'entreprise
- René Delorme, maire de Saint-Gengoux-le-National (SE)
 
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