37 femmes ou hommes de Bourgogne Franche-Comté se présentent aux élections européennes ce 26 mai 2019. Quels sont leurs points de vue sur la question du climat ? Voici leurs réponses.
Les réponses sont publiées dans l'ordre où elles nous sont parvenues.
Charles-Henri Gallois (Nièvre) - 5e sur la liste UPR
L’UE est anti-écologique. Les articles 32 et 63 imposent le libre-échange total, ce qui fait qu’au lieu de produire local, on va produire des biens produits à 10 000 km, transportés par cargos ou avions. Il n’y a pas plus polluant. C’est l’UE qui a autorisé et voté le CETA ou qui ouvre les négociations du traité transatlantique. L’article 106 casse tous nos services publics, notamment l’énergie et le ferroviaire, clés dans la transition écologique. L’UE nous force à privatiser nos barrages. Il y a un véritable mythe de l’échelle européenne nécessaire à la transition énergétique et écologique. C’est un renoncement terrible. D’ailleurs, la Suisse est le n°1 mondial de cette transition. Les traités européens nous bloquent pour toute politique écologique. Entre écologie et UE, il faut choisir.
Antonio Sanchez (Doubs) - 1er sur la liste du Parti Communiste Révolutionnaire
Certainement pas, c'est le contraire tant que les multinationales européennes et mondiales seront aux commandes, l'exploitation des terres, des richesses et des hommes conduiront aux destructions auxquelles nous assistons. Les pouvoirs en place tentent de culpabiliser les populations qui seraient d'après eux responsables de l'état de la planète. Qu'en est-il des délocalisations massives des productions, des guerres et des conflits armés utilisés pour s'accaparer les richesses et exploiter les peuples? Tant que le capitalisme existera la planète sera en danger.
Anne-Sophie Pelletier (Jura) - 4e sur la liste France Insoumise
Pour sauver la planète, nous avons besoin d’investissements massifs des pays européens afin de développer de nouveaux modes de production respectueux de l’environnement. Nous devons stopper le grand déménagement du monde, synonyme de misère et de pollutions à grande échelle. L’Europe actuelle, celle des accords de libre-échange, marque dans le marbre la compétition libre et non faussée comme l’horizon d’une politique économique européenne. Les traités corsètent les économies nationales de telle sorte qu’une politique d’investissement massif est interdite. Interdite par les traités, la mise en place d’un protectionnisme solidaire permet de répondre aux urgences écologiques. Mettre en place une réelle politique européenne de protection de l’environnement nécessite une sortie des traités.
Catherine Comte-Deleuze (Doubs) - 42e sur la liste UDI
L’Europe peut-elle sauver la planète ? Youte seule, sans doute pas ! Mais elle peut être force de proposition et l'UDI propose de créer un livret E comme Environnement et Europe, sur le modèle du Livret A qui finance le logement social. Ce « Livret E » utilisera l’épargne populaire pour financer des grands projets environnementaux et d’avenir :- un plan hydrogène pour les bateaux et les avions
- la rénovation thermique des passoires énergétiques
- les nouvelles techniques de sélections végétales pour une agriculture sans pesticides
- la lutte contre les micro-plastiques
Laurence Lyonnais (Doubs) - 11e sur la liste France Insoumise
Face à l’urgence climatique l’Europe doit retrouver l’ambition d’être leader de la transition écologique. En l’état des traités de l’Union Européenne cela n’est pas possible il faut donc en sortir ! Soit en les modifiant soit en appliquant unilatéralement un programme ambitieux de transition écologique.
Nathalie Desseigne (Jura) - 24e sur la liste Les Patriotes
Non seulement l'Union européenne ne peut pas sauver la planète mais elle est même l'une de ses plus grandes menaces. En effet, en promouvant le libre-échange intégral avec le monde entier, et en laissant les lobbies des industries polluantes dicter leurs lois, l'Union européenne s'est faite la principale courroie de transmission de la mondialisation sauvage, qui nuit gravement à la planète. En sortir, pour pouvoir agir efficacement sur les questions environnementales et écologiques, est donc une nécessité.
Julien Odoul (Yonne) - 31e sur la liste du Rassemblement National
L'Union européenne actuelle est tout sauf écologique car elle est soumise au dogme de la mondialisation sauvage et de l'ultra-libéralisme. Ce modèle est en train de tuer la planète, la biodiversité, notre écosystème et l'humanité. Les nations européennes doivent sortir de cette folie de la rentabilité où l'on va produire au bout du monde pour consommer chez nous avec une empreinte carbone effrayante. Il faut passer du globalisme au localisme et du libre-échange au juste-échange. Moins de transport, beaucoup plus de proximité, de la traçabilité et surtout taxer les gros pollueurs que sont les supertankers qui sillonnent les océans.
Michel Treppo (Doubs) - 50e sur la liste Lutte Ouvrière
L’Europe actuelle, comme les Etats nationaux qui la composent, est celle du grand capital. C’est lui qui menace l’avenir de la planète. C’est la propriété privée de moyens de production pour faire du profit privé qu’elles qu’en soient les conséquences sociales, écologiques qui est un danger mortel pour l’humanité et la nature. Pour sauver la planète de la catastrophe qui menace, il faut mettre fin au capitalisme. Cela ne pourra se faire que par l’expropriation de la grande bourgeoisie. Les travailleurs d’Europe soulevés contre le grand capital pourraient, eux, sauver la planète.
Michel Zumkeller (Belfort) - 77e sur la liste UDI
L’Europe doit être leader dans la transition écologique. Mais les mots et les belles intentions ne suffisent plus, il faut des mesures concrètes et à l’UDI, nous proposons la mise en place d’un livret E qui permettrait à tous les européens de placer leur épargne, tout en utilisant ces fonds au développement durable (isolation de logements, faire de l’Europe le continent zéro plastique, développer le moteur à hydrogène).
Dominique Revoy (Jura) - 75e sur la liste Lutte Ouvrière
Si on parle d'écologie, il faut reconnaître que l'UE n'a pas été capable de protéger le continent de quoi que ce soit. Alors la planète ! Car derrière l'UE, ceux qui sont aux manettes de l'économie et décident de tout, ce sont les grands groupes capitalistes. Tout le monde le sait : pour le glyphosate, par exemple, tout le monde a plié, de l'UE à Macron devant Monsanto. Tant qu'on accepte la mainmise de ces grands groupes sur l'économie, la planète et toute la société, il n'y a aucune solution. Et les discours politiciens sur l'écologie sont des mots creux. Pourtant, la sauvegarde de la planète est un domaine où une politique concertée et planifiée à l'échelle mondiale est vitale. Mais le système capitaliste, régi par la recherche du profit et l'irresponsabilité en est bien incapable.
Didier Klein (Doubs) - 29e sur la liste UDI
Le développement durable doit être l'élément essentiel de toute politique aujourd'hui. Pour l'UDI, l’Europe doit être le leader dans la transition écologique à mettre en place. Mais les mots et les belles intentions ne suffisent plus aujourd'hui. Nos concitoyens attendent des mesures concrètes. A l’UDI, nous proposons la mise en place d’un livret E, pour Environnement, qui permettrait à tous les européens de prendre part à l'évolution durable de l'Europe, en participant par l'épargne. Les fonds seront utilisés, pour le développement durable ( Amélioration énergétique des bâtiments, une Europe qui devrait être le continent zéro plastique, de grands projets de recherche pour l'Europe de l'énergie avec le développement de nouvelle source d'énergie comme l'hydrogène.
Christophe Grudler (Belfort) - 20e sur la liste LREM-MoDem
L’Europe a le devoir de sauver la planète, en étant exemplaire dans ses actions face au réchauffement climatique, et en parlant à ce titre au reste du monde. Nous sommes la dernière génération à pouvoir agir, et la première à avoir toutes les solutions en main pour réconcilier écologie et économie, environnement et agriculture. La transition vers ce nouveau modèle est notre priorité. Nous investirons massivement dans la transition écologique et solidaire. Au moins 1 000 milliards d’euros sont nécessaires d’ici 2024 pour développer les énergies et les transports propres, rénover les logements... Nous créerons une Banque du climat et orienterons l’épargne des Européens vers la croissance verte. Nous rendrons le budget européen 100% compatible avec l’Accord de Paris.
Clémentine Vasquez (Jura) - 42e sur la liste Génération(s)
Avant de savoir si elle le peut, une chose est sûre, c'est qu'elle le doit. Face aux comportements désastreux de la Chine et des États Unis, l'Europe apparaît comme le seul acteur crédible pour enrayer un dérèglement climatique qui ne tient certainement pas compte des frontières. De nombreuses avancées sont possibles, même dans le cadre des traités actuels. Il faudra ensuite être plus ambitieux et envisager une révision des traités les plus problématiques. L'urgence est aujourd'hui de sortir de la politique des “petits pas” et de lutter contre l'influence des lobbys des multinationales: ce que nous comptons faire avec la création d'un vrai “lobby citoyen”. Sur tous les sujets, et sur celui-ci en particulier, les intérêts privés ne peuvent peser autant sur nos vies et celles de nos enfants.
Aurélien Aramini (Belfort) - 49e sur la liste PCF
Les risques qui pèsent sur notre avenir sont d'ordre environnemental, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, et d'ordre politique, avec le risque de guerres, y compris nucléaires. L'U E qui ne jure que par le marché incompatible avec l'écologie, impose les politiques d'austérité et n'oppose aucune résistance sérieuse à la politique de Trump, ne nous protège pas de ces risques. Agir pour le climat suppose : un moratoire sur les libéralisations de services publics, le financement de la transition écologique par la Banque centrale européenne, qui permettrait de doubler la part du transport par fret ferroviaire et de mettre en œuvre un plan européen de rénovation énergétique des logements. Agir pour la paix suppose la sortie de la France de l’OTAN.
Anna Maillard (Doubs) - 38e sur la liste Europe Ecologie - Les Verts
La Planète n’attend pas un sauveur, elle attend que tout le monde s’y mette. L’Europe peut être un modèle montrant la capacité de baisser, sur un territoire de 512 millions d’habitants, l’emprise sur les ressources naturelles et la limitation du relâchement du CO2 dans l’atmosphère. Grande-Synthe (France) est la preuve que le volontarisme politique donne des résultats : alimentation BIO locale, économies de dépenses énergétiques réinjectées dans le social et la solidarité. L’Europe peut être celle de l’isolation massive des habitations pour redonner du pouvoir de bien vivre, celle du développement des énergies renouvelables, celle du ré-ensauvagement (zones sauvages interconnectées, véritables poumons pour l’Europe) et du protectionnisme vert et vertueux (les pollueurs seront les payeurs).
Myriam Elyassa (Doubs) - 13e sur la liste Place Publique - PS
Oui, un pays seul ne peut répondre à ses enjeux. Face à l’accroissement des inégalités, à l’érosion de la biodiversité et aux conséquences du dérèglement climatique, l'Europe doit avec les politiques européennes combiner l’impératif écologique et l’exigence de justice sociale. Nous mettrons en place un Pacte Finance-Climat Biodiversité qui rendra possible les nouveaux investissements nécessaires à la transition écologique. Au-delà, c’est la réorientation de l’ensemble des politiques européennes et de leurs ressources qu’il faut engager autour d’une urgence sociale et du principe d’exception écologique avec notamment le Pacte Finance-Climat Biodiversité avec a minima 500 milliards d’euros sur les 5 prochaines années, financés notamment par un impôt européen sur les bénéfices des sociétés.
Marie-Laure Dalphin (Doubs) - 36e sur la liste Les Républicains
L’Europe doit s’affirmer en tant que civilisation. Nous devons protéger notre patrimoine culturel et notre environnement naturel qui sont uniques. Nous voulons instaurer une barrière écologique par des droits de douane anti-pollution sur les produits importés. Nous devons lutter contre le dérèglement climatique, gérer notre dépendance énergétique tout en s’adaptant aux réalités des territoires. La Chine et les USA sont les 1ers pollueurs. L’Europe doit défendre nos entreprises et nos intérêts face aux géants, lutter contre la mondialisation et le transport entre pays éloignés principal facteur du dérèglement climatique. Nous voulons créer un droit permettant de réserver 50% de nos marchés publics aux entreprises locales et imposer la stricte réciprocité dans les échanges internationaux.
Catherine Hervieu (Côte d'Or) - 20e sur la liste Europe Ecologie - Les Verts
L’Europe s’est constituée sur les ruines matérielles, l’anéantissement de peuples et de cultures de la 2nde guerre mondiale. 70 ans après, les crises ont ponctué l’organisation de l’UE : pétrolière, financières, environnementale, migratoire, agricole, sociale. Mais c’est le changement climatique qui les surplombe toutes. Il est encore temps d’y faire face avec l’Europe, espace de 512 millions d’habitants expérimentant déjà la transition écologique. Elle a les outils technologiques, les savoirs et les connaissances nécessaires avec des territoires résiliants qui montrent déjà la voie, grâce notamment aux élu.es écologistes. La transition écologique est LE projet européen pour sauver le climat. C'est à cette aune que réside la volonté politique d'y faire adhérer l'ensemble des citoyens.
Gabriel Amard (Jura) - 8e sur la liste France Insoumise
Face à l’urgence climatique l’Europe doit retrouver l’ambition d’être leader de la transition écologique. En l’état des traités de l’Union Européenne cela n’est pas possible il faut donc en sortir ! Soit en les modifiant soit en appliquant unilatéralement un programme ambitieux de transition écologique.
Jacqueline Ferrari (Jura) - 55e sur la liste LREM-MoDEM
Originale, mais OUI, car si elle fédère tous les autres continents pour l’Urgence Climatique, on pourra la sauver.
Marc Mantovani (Haute-Saône) - 49e sur la liste Debout la France
La France a fait d'énormes progrès pour limiter ses émissions. Nous polluons aujourd’hui deux fois moins que l’Allemagne. Il faut promouvoir les économies d’énergie pour baisser la facture des familles en isolant les logements avec des prêts à taux 0%. Au lieu de pénaliser les Français qui ont besoin de leur voiture, nous voulons lancer un plan de développement du véhicule propre et économe pour diminuer rapidement notre dépendance au pétrole tout en créant des emplois. L'Europe doit rompre avec le le libre-échange intégral qui favorise les importations depuis des pays qui ne respectent pas environnement, ce qui favorisera aussi notre industrie et notre agriculture. Enfin, nous devons défendre la dignité animale en interdisant les pratiques cruelles et en punissant les maltraitances.
Catherine Maudet (Yonne) - 18e sur la liste UDI
Lutter contre le réchauffement climatique est vital pour l'Europe. Cependant, les peuples européens ne pourront y arriver seuls : 90% des émissions de CO² sont émises dans des pays étrangers ! L'Europe, 1ère puissance commerciale mondiale doit faire pression sur les grandes puissances émettrices de CO², dans la lutte contre le réchauffement climatique. Avec des “mesures de sauvegarde spéciale” dans les accords commerciaux que l’UE signe avec d’autres pays, afin de modifier les conditions de l’accord en cas de non-respect des objectifs de l’Accord de Paris pour le climat. Nous avons un grand projet fédérateur : une croisade verte contre le “continent” plastique.Yannick Chartier (Nièvre) - 51 sur la liste UDI
L’Europe importe 1700 milliards d’euros de marchandises par an. Elle est suffisamment puissante pour faire pression sur la Chine et les Etats-Unis dans la lutte contre le réchauffement climatique. Nous proposons l’inclusion systématique de “mesures de sauvegarde spéciale” dans les accords commerciaux que l’UE signe avec d’autres pays, afin de modifier les conditions de l’accord en cas de non-respect des objectifs de l’Accord de Paris pour le climat. Nous proposons aussi un grand projet fédérateur pour l’Europe : une croisade verte contre le “continent” plastique, cet immense amas de déchets dans le Pacifique qui pollue nos océans. L’Europe doit se montrer précurseure et trouver des solutions innovantes pour nettoyer l’océan: il en va de notre santé et de celle de notre planète.
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