L'épidémie de Covid-19 a donc réussi à gâcher le passage à 2021. Fêter la nouvelle année dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier est pourtant une tradition vieille de plusieurs siècles. Et même de plusieurs millénaires. On vous raconte l'histoire du 1er janvier, 1er jour de la nouvelle année.
"Bonne année, bonne santé, meilleurs voeux" : c'est la musique traditionnelle du 31 décembre, à minuit, et pour quelques jours ensuite. Mais qui faut-il remercier pour ce moment de fête et de convivialité ?
Merci les Romains ?
Tous les chemins mènent à Rome, c'est bien connu. Le cheminement historique aussi ! Pendant la période de République romaine, l’année commence au mois de mars. Le 15 mars est la fête du dieu du même nom, celui de la guerre. L'année compte alors 355 jours et dix mois.
Et puis, Jules César s'en mêle. En 46 avant JC, il met au point une réforme : l’année compte désormais 365 jours et 12 mois. Elle commence le 1er janvier. C’est le calendrier julien.
Janvier était aussi le mois dédié au dieu romain Janus. Il est représenté par deux visages : l'un tourné vers le passé, l'autre vers l'avenir. Vers la fin et vers le commencement : la définition même du nouvel an.
Certains considèrent que les Romains auraient laissé un autre héritage, involontaire. Il s'agit de la tradition du poisson d'avril. Le 1er avril serait une réminiscence des anciennes fêtes du nouvel an romain, du temps de la République.
Merci le roi de France ? Et merci le pape ?
Après les Romains, c'est un peu... chacun fait comme il veut. Selon les pays et les périodes, le début de l’année est fixé au 25 décembre, en janvier ou en mars.
Arrive le 16ème siècle. Lors d'un tour du royaume de France, voulu par sa mère Catherine de Médicis (merci maman !), le roi Charles IX constate la grande confusion des dates. Il y met fin, avec l’édit de Roussillon, en 1564. Le 1er janvier devient le début de l’année calendaire dans toute la France.
L'ensemble du monde catholique se met au diapason . Le pape Grégoire XIII généralise la mesure, tout en instituant le calendrier grégorien. En 1622, la messe est dite, et le 1er janvier "sacré" jour de l'an.
Il ne sera que brièvement remis en cause par la Révolution française. De 1792 à 1806, le calendrier républicain fait débuter l'année au 1er "vendémiaire", un mois qui correspond à la période du 22 septembre au 21 octobre.
Merci au soleil ?
Loin des considérations humaines, c'est lui le véritable ordonnateur de nos fêtes de fin d'année. Dans l'hémisphère nord, le 21 décembre est le jour du solstice d'hiver. La nuit la plus longue de l'année.
Le mois de janvier voit la durée du jour s'allonger progressivement. Un retour vers la lumière qui mérite bien de faire la fête. Allez, bonne année quand même, et vivement le nouvel an... 2022.