Fièvre catarrhale ovine : l'Etat appelle les négociants à acheter les bêtes "le plus tôt possible"

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a appelé les négociants à effectuer leurs achats de bêtes le plus tôt possible, afin de les vacciner au mieux contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) et ainsi relancer les exportations. 


Pourquoi le ministre de l’Agriculture a-t-il décidé de lancer un appel ?

Le ministre avait indiqué le 17 septembre, qu'outre la protection des troupeaux infectés, la priorité de vaccination serait donnée aux animaux destinés aux échanges et exportations, ainsi qu'aux animaux reproducteurs destinés aux programmes de sélection génétique des races (bovins, ovins, caprins).

Les doses de vaccins actuellement disponibles permettent de traiter l'ensemble de ces animaux. Mais, "les acteurs du marché ont souligné que le système actuel des achats ne permet pas d'identifier suffisamment tôt les animaux destinés aux échanges", ce qui pose en particulier problème pour les bovins âgés de 6 à 16 mois.

Pour que les échanges soient gênés le moins possible, Stéphane Le Foll appelle donc les négociants "à organiser leurs achats dans les élevages le plus tôt possible, en particulier pour les animaux destinés aux échanges et exportations".



Qui va décider de l’attribution des doses de vaccin ?

Dans le centre de la France, coeur du foyer de FCO, les éleveurs se retrouvent avec des milliers de bovins impossibles à exporter.  C'est le cas notamment en Bourgogne où les marchés aux bestiaux de Moulins-Engilbert dans la Nièvre et de Saint-Christophe-en-Brionnais en Saône-et-Loire tournent au ralenti.

Ce sont le ministre de l’Agriculture et les préfets qui décideront de l'attribution des doses pour éviter au maximum leur utilisation sur des animaux qui ne seraient pas exportés au final. 
Chaque département devra répartir ensuite la majorité de son stock sur les exploitations, en fonction de la référence historique de celles-ci, pour la même tranche d'âge et la même période.

Les protocoles vaccinaux pour les bovins prévoient deux injections à 21 jours d'intervalle et un délai minimum de 10 jours après vaccination pour les échanges.
Stéphane Le Foll demande donc aux éleveurs "de se rapprocher de leurs vétérinaires sanitaires pour que la vaccination des jeunes bovins se fasse, d'ici à fin 2015, préférentiellement sur les animaux de 6 à 14 mois".


Quand aura-t-on un état des lieux de la FCO en France ?

"Un plan de surveillance national destiné à établir l'état des lieux de la présence de la FCO sur le territoire a été lancé dès la semaine dernière dans tous les départements" et ses résultats sont attendus pour la première semaine d'octobre.

La FCO (fièvre catarrhale ovine) entraîne notamment des fièvres, des troubles respiratoires, le bleuissement de la langue et un oedème de la face. Cette maladie est strictement animale, elle n'affecte pas l'homme et n'a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait, etc).
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