Depuis la découverte d'un foyer de fièvre catarrhale dans l'Allier, les éleveurs du département de la Nièvre sont touchés par les mesures de prévention mises en place. Les animaux ne peuvent plus être exportés et les cours sont à la baisse.
Depuis qu’un cas de fièvre catarrhale ovine a été détecté dans l'Allier le 11 septembre 2015, des zones de protection qui englobent la totalité de la Nièvre ont été mises en place.
Cette maladie, qui touche les bovins, ovins et caprins, n'affecte pas l'homme et n'a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait…). Mais, elle impose des mesures de confinement des troupeaux qui entravent la commercialisation des animaux.
Le marché aux bestiaux de Moulins-Engilbert a vu son activité chuter. La vente des animaux destinés l’exportation a été suspendue. Les seules transactions qui se poursuivent concernent les vaches de réforme ou les génisses vendues sur les marchés locaux.
Mais, les éleveurs sont inquiets car les prix sont à la baisse.
Ils s’impatientent aussi car la campagne de vaccination annoncée par le ministère de l’Agriculture n’a toujours pas débuté. Or, seuls les animaux vaccinés pourront être exportés.
L'Etat dispose de 1,3 million de doses de vaccins, "ce qui couvre tout à fait le besoin nécessaire jusqu'à la fin de l'année pour assurer les exportations", a déclaré le ministre de l’Agriculture.
Dans les autres départements de Bourgogne (Côte-d’Or,Yonne et Saône-et-Loire), les éleveurs sont aussi confrontés à ces mesures de surveillance.
Le retour de la fièvre catarrhale ovine est un nouveau coup dur, qui aggrave les difficultés financières auxquelles les exploitants étaient déjà confrontés.
Reportage : Régis Guillon et Sylvie Françoise / Montage : Philippe Sabatier / Intervenants :
- Laurent Marceau, éleveur de bovins
- Martial Tardivon, chef des ventes de la Sicafome
- Pierre Herbemont, éleveur de bovins