Fin de vie : on en parle à Clamecy avec l'association pour le droit de mourir dans la dignité

Une réunion publique a lieu jeudi 3 octobre à 20 heures à l'hôtel de ville de Clamecy. L'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité a rédigé une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté et à assurer l’accès universel aux soins palliatifs. 
 

La loi sur la fin de vie qui s'applique en France est la loi du 2 février 2016. Elle donne au patient en phase terminale le droit à une sédation profonde et continue jusqu'au décès

Cette loi fait obligation aux professionnels de santé de "mettre en œuvre tous les moyens à leur disposition pour que toute personne ait le droit d’avoir une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance".

Et notamment une "meilleure prise en compte de la souffrance réfractaire du malade en phase avancée ou terminale par des traitements analgésiques et sédatifs".

L'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité demande à ce que la loi change car elle n'autorise ni le suicide assisté, ni l'euthanasie. Lorsque le décès ne survient pas rapidement, la sédation profonde conduit à une lente agonie des patients, avec des souffrances inutiles. Escarres, étouffement, déshydratation.

C'est pourquoi, le président de l'association, Jean-Luc Romero, parle d'une loi hypocrite. Il espère faire changer la loi française grâce à une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté et à assurer l’accès universel aux soins palliatifs , qui a été adoptée par ses adhérents, en assemblée générale le 6 Octobre 2018. 

La France est en retard  sur ce sujet, dit-il...  Les Pays-Bas, la Belgique, ont légalisé l'euthanasie dans des conditions très encadrées. Même en Italie, les choses sont entrain de changer.Selon un sondage IFOP pour le journal La Croix en décembre 2017, 89% des Françaises et des Français souhaitent la légalisation de l’aide active à mourir, c’est-à dire du suicide assisté et de l’euthanasie.

Jean-Luc Romero se déplace dans la France entière pour présenter la proposition de loi de l'ADMD.

Laisser des directives anticipées

Lorsque le patient n'est pas en état d'exprimer lui même sa volonté, le corps médical doit en principe se référer à un document rédigé par le patient, sur les décisions médicales à prendre en fin de vie, sur les traitements ou actes médicaux qui seront ou ne seront pas engagés, limités ou arrêtés.

Pour cela, il existe un formulaire officiel de directives anticipées que l'on trouve facilement sur le site du Centre National des soins palliatifs et de la fin de vie.

Lorsque le patient n'a pas laissé de directives, on se tourne alors vers la personne de confiance qu'il a pu désigner et qui peut témoigner de ses volontés. 



















 
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