Près d'un million de personnes sont en contrat précaire dans la fonction publique alors qu'elles effectuent le même travail que les agents titulaires.
La FSU (première organisation syndicale de la fonction publique d'Etat) réclame un plan de titularisation.
Un rassemblement a eu lieu à Paris près du ministère de la Fonction publique où une délégation devait être reçue. Plusieurs délégations ont également été reçues aux ministères de la Justice, de l'Agriculture et de l'Education nationale.
Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, chiffre à "940.000 personnes auxquelles s'ajoutent 92.000 contrats aidés" le nombre total d'agents de la fonction publique concernés dans ses trois versants (Etat, territoriale, hospitalière), soit "17%" des cinq millions de fonctionnaires.
"Qu'ils soient contractuels de droit public, recrutés en contrat unique d'insertion (CUI) ou fonctionnaires à temps partiel, leurs conditions d'emploi et de rémunération les placent souvent dans une situation insupportable", dénonce-t-elle. Le dispositif prévu par la loi Sauvadet de 2012, qui visait à faciliter leur accès à l'emploi titulaire n'a rien changé, selon elle. La FSU ne l'avait pas signé à l'époque et demande la réouverture de discussions sur le sujet.
#FonctionPublique FSU : faire reconnaître le travail des agent-es de la Fonction publique https://t.co/PfXNSNZ0it pic.twitter.com/3QeaoyJYGG
— FSU (@PresseFSU) 4 octobre 2016
Quels sont les secteurs où l’on trouve le plus de contrats précaires ?
Ces agents précaires travaillent dans tous les métiers, "ceux de l'accompagnement au handicap, de la vie scolaire, 40% de ceux de l'enseignement supérieur et de la recherche, les services vétérinaires dans l'agriculture (abattoirs), les services pénitentiaires, administratifs, la culture... C'est 38% des agents dans la fonction publique d'Etat et 50% dans la fonction publique territoriale", précise la secrétaire générale de la FSU.Ils cumulent les contrats temporaires, peu rémunérés, qui les privent de nombreux droits et ne sont pas pris en compte dans la durée, les empêchant d'accéder à une titularisation, à une formation et aux concours, selon la FSU.
Dans la justice, ce sont les traducteurs et conseillers pénitentiaires d'insertion qui en font notamment les frais tandis qu'au ministère de l'Agriculture, "300 enseignants ont été recrutés à la rentrée dont 200 n'ont toujours pas été payés", dit la FSU.
En Bourgogne, un emploi sur cinq relève de la fonction publique : cela représente plus de 130 000 emplois, soit un cinquième de l’emploi bourguignon.