L'apprentissage, qui était un des chevaux de bataille de François Rebsamen au ministère du Travail, a connu un regain de forme pendant l'année scolaire 2015-2016. On a alors enregistré une hausse de 5% des nouveaux contrats.
L'apprentissage est une formation qui alterne cours théoriques et périodes en entreprise.Le dispositif est destiné aux jeunes de moins de 25 ans. Il est jugé efficace pour l'insertion professionnelle mais souffre d'une image dégradée.
François Rebsamen en avait fait une de ses priorités quand il était ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social d’avril 2014 à septembre 2015. L’élu bourguignon avait lancé notamment une campagne d'information en faveur de l'apprentissage avec pour slogan "L’apprentissage, c’est votre avenir".
C’est aussi pendant qu’il était ministre du Travail qu’avait été lancée l'aide "TPE-jeunes apprentis" qui permet aux très petites entreprises (qui comptent moins de 11 salariés) d’embaucher des apprentis mineurs dont le salaire est "pris en charge par l'Etat".
Un dispositif gouvernemental qui a porté des fruits
Entre juin 2015 et mai 2016, 283 380 contrats d'apprentissage ont été signés, après 269 910 sur la période précédente, selon des données provisoires mises en ligne par le ministère du Travail lundi 1er août 2016.Dans le détail, 271 050 nouveaux contrats (+9 620, +3,7%) ont été conclus dans le privé et 12 330 dans le public (+3 850, +45,4%).
Dans le public, la très forte hausse s'explique par la politique volontariste du gouvernement dans la fonction publique d'Etat, où il ambitionne d'accueillir 10 000 apprentis en 2017, contre quelques centaines auparavant. L'objectif intermédiaire de 4 000 apprentis en 2015 a été atteint, selon des chiffres publiés fin juin par le ministère de la Fonction publique.
Dans le privé, les bons chiffres coïncident avec l'entrée en vigueur en juin 2015 de l'aide "TPE-jeunes apprentis" : pour toute embauche d'un apprenti mineur, les entreprises de moins de 11 salariés bénéficient, la première année, d'une aide forfaitaire de 4 400 euros, correspondant au salaire minimum de l'apprenti et aux cotisations sociales. Ils se situent également dans un contexte de reprise des créations d'emplois dans le secteur privé.