L'entraîneur de judo Alain Schmitt a été de nouveau relaxé vendredi par la cour d'appel de Paris. Il était accusé de violences conjugales par son ancienne compagne judoka, la championne olympique bisontine Margaux Pinot.
Ils se déchirent depuis six mois sur les bancs des tribunaux et par médias interposés. La judoka franc-comtoise Margaux Pinot accusait son ancien compagnon et ancien entraineur Alain Schmitt de nombreux coups au visage qui auraient été portés en novembre 2021 au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).
Ce vendredi 10 juin, la justice a décidé de confirmer le jugement en première instance en relaxant l'entraineur.
En novembre dernier, la première relaxe décidée par le tribunal correctionnel de Bobigny en première instance avait suscité des indignations dans le judo français et sonné le coup d'envoi d'une bataille médiatique entre les athlètes. Le parquet de Bobigny avait fait appel. Le second procès s'était tenu à Paris en avril.
Deux versions s'opposent
Les deux athlètes n'ont pas modifié leur ligne de défense lors des deux procès, livrant des récits contradictoires des événements survenus au domicile de la judoka.
Alain Schmitt a décrit une femme folle de rage et de jalousie qui se jette sur lui puis une bagarre comme une "tornade", à base de prises de judo. Le duo se cogne violemment contre les murs et des objets de l'appartement, selon son récit. Il dément avoir porté le moindre coup à sa compagne.
La scène s'est joué de manière bien différente d'après Margaux Pinot, qui narre un déferlement de violence de la part de son entraîneur d'alors, des cheveux tirés, une pluie de coups et une tentative d'étranglement.
De nombreuses ecchymoses avaient été constatées les jours suivants sur les deux protagonistes.