La vente en libre accès de médicaments comme le Doliprane, l'Advil ou le maxilase n'est plus autorisée en pharmacie, à partir de ce mercredi 15 janvier. "Une bonne nouvelle" selon le président du Conseil régional de l'Ordre des pharmaciens, Laurent Davenne.
Doliprane, Efferalgan et autres médicaments contenant du paracétamol, ainsi que certains anti-inflammatoires non-stéroïdes (AINS) comme ceux à base d'ibuprofène (Nurofen ou Advil) et l'aspirine ne sont plus vendus en libre accès dans les pharmacies, depuis ce mercredi 15 janvier.
La mesure concerne également le Maxilase et les autres comprimés pour le mal de gorge bénin à base d'alpha-amylase, à cause du risque d'allergies parfois graves.
"Ces médicaments devront tous êtres placés derrière le comptoir du pharmacien", avait annoncé en décembre dernier l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Ces médicaments restent toujours disponibles sans ordonnance. Le premier objectif est donc de renforcer le rôle de conseil du pharmacien au moment de leur délivrance. Et ainsi lutter contre le mauvais usage de ces médicaments, notamment l'auto-médication.
15 janvier 2020 : fin du libre accès des #médicaments avec du #paracétamol et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens #ibuprofène #aspirine
— ANSM (@ansm) January 15, 2020
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"Reconsidérer le paracétamol comme un médicament"
Dans son communiqué, l'ANSM rappelle que le "paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie dans certains cas de surdosage. (...) Les AINS sont notamment susceptibles d’être à l’origine de complications rénales, de complications infectieuses graves et sont toxiques pour le fœtus en cas d’exposition à partir du début du 6e mois de grossesse"."C'est un bénéfice indéniable pour les patients. Mais c'est aussi une bonne nouvelle pour les pharmaciens dont l'objectif principal est d'aiguiller et conseiller les malades", se réjouit Laurent Davenne, président du Conseil régional de l'Ordre des pharmaciens en Bourgogne-Franche-Comté.
La vente en libre accès était autorisée depuis 2015 : "Cela pouvait amener à une consommation pas forcément appropriée aux besoins. La vente en libre accès pouvait en quelque sorte banaliser le produit", conclut-il.Cette initiative permet de reconsidérer le paracétamol comme un médicament. La molécule entraîne des effets secondaires. Il convient de sensibiliser là-dessus et ne pas banaliser la consommation du paracétamol.