À la suite d'un appel de l'intersyndicale, les conducteurs de TER, les contrôleurs et les agents de gare sont en grève depuis dimanche 10 décembre pour dénoncer la réorganisation des postes et la dégradation des conditions de travail. Le trafic des trains TER en Bourgogne-Franche-Comté a été perturbé.
TER retardés et supprimé ; trafic "légèrement perturbé" selon la SNCF, "très perturbé" selon Mobigo : mais que se passe-t-il sur le réseau de transport ferroviaire régional de Franche-Comté ?
L'information est passée presque inaperçue pour les non-usagers. Mais une grève a lieu sur le réseau depuis le dimanche 10 décembre, à l'appel des syndicats CGT, UNSA, Sud rail et CFDT. La dégradation des conditions de travail des cheminots est au cœur des crispations. Le mouvement doit continuer jusqu'à lundi soir 23h59, et aura encore quelques répercussions sur le trafic du mardi 12 décembre.
Mouvement social régional, le trafic sera légèrement perturbé dimanche 10 décembre et lundi 11 décembre 2023.
— TER BFC Trafic (@TER_BFC_Trafic) December 8, 2023
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Ainsi, dans la grande région un train TER sur cinq était supprimé dimanche, et trois TER sur dix pour la journée de lundi. Le trafic s'annonce quasi-normal pour la journée du mardi 12, rassure la SNCF, avec seulement 7 trains supprimés sur l'ensemble de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Transférer les tâches des agents de gare aux conducteurs et contrôleurs
Cette grève concerne les conducteurs de trains, mais aussi les contrôleurs et des agents de gare. "On dénonce une énième réorganisation de la SNCF, qui va conduire à une dégradation des services et conditions de travail des cheminots qui auront un impact sur la sûreté et la sécurité des usagers", explique Michaël Vandernoot, secrétaire du syndicat Cgt-Cheminots à Besançon. "On demande le retrait du projet de réorganisation."
En bref : la SNCF souhaite supprimer les agents de gare et transférer leurs tâches aux conducteurs et contrôleurs, détaille Michaël Vandernoot. Ces tâches sont multiples, et vont de l'accueil en gare, l'orientation des voyageurs, la régulation des flux sur le quai, mais aussi le contrôle des équipements et de la propreté des matériels du site, liste la SNCF sur sa plateforme d'offres d'emplois.
"Ils doivent aussi vérifier que les trains sont bien vides et qu'aucun bagage ne soit abandonné", ajoute Michaël Vandernoot. Un rôle d'autant plus important dans un contexte de plan Vigipirate, élevé au niveau "urgence attentat" suite à l'attentat terroriste du 13 octobre 2023 à Arras (Pas-de-Calais).
"Plus de conflits avec les usagers"
Or, "les conducteurs et contrôleurs ne sont pas formés ou habitués à gérer ce genre de chose", continue le représentant syndical. "Ils ne vont pas pouvoir répondre de la même manière que les agents de gare, ce qui risque de créer plus de conflits avec les usagers".
Un rassemblement devant la direction régionale de la SNCF à Dijon est prévu dans la matinée du lundi 11 décembre. L'avenir de la mobilisation et la possible reconduction de la grève sera décidée à la suite des discussions avec la direction.