Le « convoi de la Liberté » est parti de Besançon, vendredi 11 février. Le lendemain, les participants sont arrivés à Paris, non sans difficulté. Parmi eux, il y a Isabelle, 61 ans.
Plusieurs internautes ont lancé des « convois de la Liberté », comme à Besançon (Doubs). Ils ont pour but d’atteindre Paris puis Bruxelles (Belgique). Ils veulent attirer l’attention du gouvernement et des dirigeants européens sur les mesures jugées « restrictives » et « liberticides » au sujet du Covid-19. Parmi ces participants, il y a Isabelle, 61 ans. Cette ancienne secrétaire, actuellement sans emploi, a pris part à ce convoi. Elle nous raconte.
La gestion du gouvernement concernant la crise du Covid-19 n'est pas bonne, notamment pour la vaccination obligatoire
Isabelle, 61 ans
Un long trajet pour le convoi
Pour cette future retraitée, la route commence dès Besançon. « Nous sommes partis avec 5 à 6 voitures, avant de rejoindre le Jura où d’autres véhicules nous attendaient », explique Isabelle. La suite est un peu plus compliquée. Le point de rassemblement et de jonction avec les autres convois venant du Sud se situe à Longvic (Côte-d’Or). À cette étape, il est dur de suivre le convoi : « J’ai retrouvé le point de ralliement de Longvic en étant guidée par le cortège en provenance du Sud », se rappelle la sexagénaire.
Dès lors, l'ensemble de voitures prend la route de Paris, en passant par les routes nationales et départementales. Il passe notamment par Troyes (Aube), vendredi 11 février. Les participants atteignent Vincennes (Val-de-Marne), en région parisienne, le lendemain vers 3 heures du matin. C'est à cette occasion que les participants se concertent sur l'idée d'aller dans le centre de Paris ou non : « Certains voulaient prendre leur voiture, d'autres le métro ».
L'entrée dans Paris
Ils entrent finalement dans Paris en voiture, par un accès du périphérique parisien qui n'est pas gardé par la police. Leur rentrée se fait facilement, jusqu'à l'arrivée dans le 8ème arrondissement de la Capitale, non loin des Champs-Elysées et du palais présidentiel. « À la sortie du pont Alexandre III, une camionnette nous bloque. Des policiers en sortent immédiatement, contrôlent les cartes d'identité et fouillent les véhicules. Ils procèdent à des verbalisations. Des amendes de 135 euros sont dressées et ils nous disent que si nous ne bougeons pas, elles seront portées à 4.500 euros », peste la manifestante.
Pas la peine d'aller plus loin selon le groupe. L'ensemble de personnes se replie et pique-nique au bois de Vincennes, mais Isabelle perd le convoi. Qu'importe pour elle, elle reste fidèle à l'objectif du mouvement : monter à Bruxelles, pour pouvoir manifester devant les institutions européennes. Elle se dit qu'elle n'est « pas montée pour rien et qu'il faut continuer l'aventure ». « Autant prendre de l'avance et rejoindre Bruxelles, dès ce soir [NDLR : samedi 12 février]. Je vais y aller en passant d'abord par Senlis, dans l'Oise, que je connais bien car j'y ai habité dans le passé. J'arriverai ensuite à Bruxelles », indique-t-elle.
Dénonciation du gouvernement et de la gestion du Covid
Participer à ce convoi, c'était important pour elle : « Je déplore le fait que le peuple n'est pas écouté par les gouvernements, et qu'il se voit imposer des décisions. La gestion du gouvernement concernant la crise du Covid-19 n'est pas bonne, notamment pour la vaccination obligatoire ». Celle qui explique ne plus voter « depuis un moment » réclame un « gouvernement par le peuple et pour le peuple ». Selon elle, députés et sénateurs de la mandature actuelle ne représentent pas le peuple et prennent des décisions « en catimini et durant la nuit ».
Les participants au convoi doivent atteindre Bruxelles dans quelques jours. Un parcours effectué via Paris, alors que la préfecture de police de la capitale leur a interdit l’accès de la ville. Plusieurs interpellations ont été effectuées, ce samedi 12 février.