La maladie, inoffensive pour l'homme, ravage les plantations. Le tomatovirus, qui jusqu'à présent avait épargné la France, a été repéré en Bretagne. Maraîchers et chercheurs redoutent désormais une propagation à grande échelle.
L'apparition du tomatovirus dans le Finistère menace l'ensemble de la filière, même si l'agriculteur comtois, qui a choisi des graines françaises, se veut rassurant: "C'est impératif de privilégier les graines françaises. Si on part sur des graines qui viennent de Hollande ou d'ailleurs, le risque est accentué". D'autant plus que le virus peut "partir sur le poivron ou l'aubergine, qui sont aussi nos grosses cultures".
Le tomatovirus, ou "tomato brown rugose fruit virus" (ToBRFV), est apparu en 2014 en Israël. Profitant de la mondialisation, il a gagné les États-Unis, la Chine et l'Europe en 2018. Le 17 février, ce virus extrêmement résistant et volatile a été repérée dans deux serres du Finistère (Bretagne).
Espérons que ça s'arrête !
Chercheur dans l'unité de pathologie végétale INRAE (Région Sud), Éric Verdin craint désormais que le made in France ne soit plus suffisant pour protéger les exploitations: "quelles que soient les semences, si elles sont produites dans une zone infectée, il y a des risques qu'elles véhiculent le virus".
Sans danger pour l'homme, le virus est revanche redoutable pour les plantes: tâchées, décolorées, insipides, les tomates infestées sont invendables.
"Espérons que ça s'arrête!", souffle Marielle Ballet.
A Montferrand-le-Château, on espère que la contamination désormais mondiale ne réussira pas à traverser la France.