Fusion Siemens-Alstom : Le Maire va diriger le futur "comité national de suivi"

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé vendredi à Valenciennes qu'il prendrait la direction du futur "comité national de suivi" des engagements de Siemens vis-à-vis d'Alstom, dans le cadre de la fusion entre les deux groupes ferroviaires.

"Je le dirigerai moi-même, avec des représentants des salariés et des entreprises. Je pense que c'est une garantie forte pour les salariés que de savoir que le ministre de l'Economie s'engage personnellement à suivre les engagement pris par Siemens vis-à-vis de l'emploi, du développement de l'emploi et des sites en France", a déclaré M. Le Maire lors d'une visite sur le site d'Alstom à Valenciennes.

"Je prends mes responsabilités parce que je crois à cette fusion. Je crois qu'elle est bonne pour le pays, bonne pour la France", a ajouté le ministre de l'Economie devant la presse, assurant aussi qu'il allait "demander au prochain gouvernement allemand de mettre en place un représentant de haut niveau pour veiller aux engagements de Siemens vis-à-vis de la France".
Ce projet de fusion présente des "garanties sérieuses", "solides", a-t-il martelé: "aucune suppression d'emplois en France, aucune fermeture de site en France, un directeur exécutif qui restera M. Poupart-Lafarge, qui a fait un travail remarquable sur Alstom, une cotation qui aura lieu à Paris".

M. Le Maire est arrivé en milieu de matinée sur ce site de 1.200 salariés d'où sortent métros, trams ou RER.
Peu avant son arrivée, une trentaine de militants en majorité CGT venus "pour dire non au mariage entre Siemens et Alstom", qui l'attendaient
près d'un rond-point à l'entrée de la zone industrielle, ont été délogés par des CRS et quatre cavaliers montés.

Le député communiste Fabien Roussel l'a également interpellé à l'entrée du site, lui remettant une lettre exprimant ses inquiétudes.
M. Le Maire, qui est entré dans une rame de la future ligne 14 du métro parisien coiffé d'une casquette Alstom, a d'abord rencontré durant une heure environ les syndicats et la direction du groupe, dont le PDG Henri Poupart-Lafarge. Il a aussi visité les lignes de production. 

"Un géant chinois (CRRC), qui n'existait pas en 2000, et qui aujourd'hui est devenu le premier acteur ferroviaire mondial et qui prend des parts de marché partout. Nous, Européens, nous devons réagir, nous unir", a-t-il encore affirmé. "Il vaut mieux être dans la motrice de tête que dans le wagon de queue. Si l'alliance avait été celle de Siemens et Bombardier, on allait être dans le wagon de queue", a encore lancé le ministre, moquant les "vieilles solutions qui ne marchent pas" comme la "nationalisation" d'Alstom.

"Alstom est fort. Et cette fusion avec Siemens rendra Alstom encore plus fort, ainsi que l'industrie ferroviaire européenne autour de ce nouvel
ensemble", a-t-il conclu. A l'issue de cette visite, le secrétaire adjoint de la CGT, Samir Dardari, s'est déclaré "pas vraiment rassuré". "Aujourd'hui, des engagements, on n'en a pas vraiment. On demande un vrai plan de développement. Le moral est à l'inquiétude et au questionnement...
On attend de voir ce que va donner ce comité de suivi. Les économies d'échelle se font toujours au détriment de l'emploi", a-t-il affirmé.

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