La FNSEA et la Confédération Paysanne n'appellent pas leurs adhérents à manifester auprès des gilets jaunes tout en comprenant ce mouvement de contestation.
La Coordination rurale a décidé d'apporter son soutien au mouvement des "gilets jaunes" contre la hausse des prix des carburants et au nom de la défense de la ruralité.
"Le carburant est vital pour tous les agriculteurs dans l'exercice de leur profession, mais il l'est également, plus largement, pour la vitalité du monde rural", a expliqué le syndicat jeudi dans un communiqué.
De son côté, le syndicat majoritaire FNSEA n'a pas lancé d'appel à manifester, mais se dit "solidaire du malaise de la ruralité", avec les
Jeunes agriculteurs.
"Les agriculteurs sont sensibles à la mobilisation de leurs concitoyens. Pour autant, la récupération syndicale ou politique ne doit pas
avoir lieu. Nous ne la cautionnerons pas", déclare le syndicat dans un communiqué. Thierry Chalmin, président de la chambre d'agriculture de Haute-Saône, précise "C'est un mouvement pour la ruralité. Chacun est libre".
"Derrière la colère qui s'exprime sur le carburant, c'est aussi le ras-le-bol des territoires ruraux qui explose à la vue de tous. Le ras-le-bol de tous les
ruraux, qui n'ont aucun autre choix que de prendre leur voiture pour aller travailler, de tous ceux qui se sentent aujourd'hui citoyens de seconde zone, car laissés de côté par les politiques publiques", ajoute la FNSEA.
La Confédération paysanne, quant à elle, a exprimé sa compréhension de "la colère populaire qui s'exprimera le 17 novembre", mais n'a pas non plus appelé à manifester, regrettant "la récupération de ce mouvement par l'extrême droite, qui ne permet pas une alliance progressiste autour de cette date". Le trésorier de la Confédération Paysanne en Bourgogne Franche-Comté va plus loin. Pour Jean-Michel Bessot,"Il faut élargir le débat, avoir une vision plus globale sur la consommation des énergies fossiles. A la Confédération Paysanne, nous recherchons à devenir moins dépendant aux énergies fossiles sur nos exploitations en modifiant nos pratiques professionnelles".