Le nouveau gouvernement nommé par Emmanuel Macron compte des socialistes, des centristes, des radicaux de gauche et des élus Les Républicains. De quoi réorganiser le paysage politique, où les réactions ne se sont pas fait attendre.
Les quatre ministères régaliens ont été dévolus à deux socialistes - Jean-Yves Le Drian, l'un des deux rescapés du quinquennat de François Hollande, qui passe de la Défense à l'Europe et aux Affaires étrangère, et Gérard Collomb, "marcheur" de la première heure, qui prend l'Intérieur - et à deux centristes - François Bayrou à la Justice, et Sylvie Goulard aux Armées.
Un gouvernement resserré
Parmi les ministres figurent quatre socialistes (dont deux avaient rejoint En Marche !) deux radicaux de gauche, trois centristes, deux LR, les autres provenant de la société civile.Les Républicains ont immédiatement annoncé que leurs membres qui ont rejoint le gouvernement seraient exclus du parti. Trois élus sont concernés : le premier ministre Edouard Philippe, le sarkozyste Gérald Darmanin, nommé ministre de l'Action et des Comptes publics, et Bruno Le Maire, désormais ministre de l’économie.
A droite
En Bourgogne, certains élus de droite regrettent ces ralliement.Guillaume Larrivé, député de l’Yonne, candidat du Mouvement pour la France dénonce : « Dans ce gouvernement 80% des ministres viennent de la gauche. Les autres sont des personnalités isolées qui disent tout et son contraire ».
— Guillaume Larrivé (@GLarrive) 17 mai 2017
Gilles Platret, Maire de Chalon-sur-Saône, Président des Républicains de Saône-et-Loire critique quant à lui « l’échec » de la « magie » Macron.
Macron salue le président Hollande qui "a œuvré pendant 5 ans pour notre pays". Les masques tombent : la continuité à l'ordre du jour.
— Gilles PLATRET (@gillesplatret) 7 mai 2017
A gauche
Pour Philippe Baumel, député PS de Saône-et-Loire, c’est au contraire un gouvernement à droite qu’a nommé Emmanuel Macron.Le choix d'EP donne 1gage fort à la droite,celle qui n'a pas voté les réformes sociétales du quinquennat.Urgence d'1majorité à gauche à l'AN
— Philippe BAUMEL (@philippebaumel) 15 mai 2017
A Europe Ecologie Les Verts, Philippe Hervieu voit tout de même un espoir dans la nomination de Nicolas Hulot au ministère de l’écologie.
Avec @N.Hulot en ministre d'Etat et Numéro 2 du gvt l'espoir enfin de réelles politiques publiques de transition écologique. https://t.co/AjrWtJC2Aw
— Philippe Hervieu (@PHervieu) May 17, 2017
Soutiens d'En Marche !
Jean-Yves Caullet, député de la 2ème circonscription de l'Yonne, Maire d'Avallon, candidat de la République en marche salue, lui, le gouvernement en espérant une dynamique semblable lors des prochaines élections.Le président incarne le projet, le GVT le mettra en œuvre et demain une majorité garantira sa réussite #laRepubliqueEnMarche
— Jean-Yves Caullet (@JYCaullet) May 17, 2017
Le sénateur de l’Yonne Jean-Baptiste Lemoyne, proche des Républicains avait été le premier parlementaire à rejoindre Emmanuel Macron. Il assure aujourd’hui dans l’Yonne républicaine « tout son soutien au nouveau gouvernement ».
L'élu a été un temps préssenti un temps à l'Agriculture. "Il ne faut pas croire tout ce qui est dit, a déclaré l'intéressé au Figaro, jeudi 18 mai. Je n'ai pas été contacté pour entrer au gouvermenent." Il ajoute: "Ce ne sont pas les réussites personnelles qui m'intéressent, mais les réussites collectives. Je serai présent au Sénat pour soutenir la majorité présidentielle".
Ce gouvernement, qui allie renouvellement et expérience, tient toutes ses promesses. A la place de sénateur qui est la mienne, je lui apporterai tout mon soutien, Jean-Baptiste Lemoyne.
Au FN, on voit dans la nomination de ministres venu d’horizons différents un délitement des valeurs de droite. Comme Julien Odoul, candidat aux élections législatives.
#LeMaire et #Darmanin seront les ministres d'Emmanuel #Hollande. La droite n'existe plus. Les valeurs de droite sont portées par le #FN
— Julien Odoul (@JulienOdoul) May 17, 2017
On reprend les mêmes et on recommence ; petitesses, trahisons, manoeuvres, arrière-pensées dont ce scrutin fut révélateur. Français cocus ! pic.twitter.com/tR6fEL9CXA
— Edouard Ferrand (@e_ferrand) May 17, 2017