La grève des cheminots doit se poursuivre jusqu’au 28 juin 2018. La CNCAUT (Coordination nationale des collectifs et associations d’usagers du train) et la FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports) s’associent pour exiger des dédommagements.
Une intersyndicale des cheminots a lancé une grève contre la réforme de la SNCF. Le mouvement se déroule sur le rythme de "deux jours sur cinq" depuis le 3 avril et doit s'étaler sur 36 jours jusqu’au 28 juin 2018.La CNCAUT (Coordination nationale des collectifs et associations d’usagers du train) s'est créée pour faire connaître les difficultés des voyageurs et réclamer le remboursement des abonnements SNCF (TGV, Intercités, TER, Transilien et RER). Elle a rencontré un grand succès. Elle a été soutenue dès sa création par plusieurs associations locales de la FNAUT. Elle regroupe aujourd’hui quelque 67 000 voyageurs signataires de sa pétition, ainsi que des associations indépendantes.
De son côté, la FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports), qui fédère 165 associations locales, a saisi le Premier ministre dès le début du conflit pour réclamer un dispositif d’indemnisation exceptionnelle des voyageurs et l’inscription d’une obligation d’indemnisation dans le code des transports en cas de grève prolongée. La Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports a rencontré la SNCF aux niveaux régional et national pour présenter ses exigences.
#GrèveSNCF - Chaque région a signé une convention avec la SNCF "...complètement différente d'une région à l'autre", selon la président de la FNAUT @bruno_gazeau , ce qui contraint les associations à négocier les dédommagements au cas par cas. https://t.co/QnWj6Q5Vw3 pic.twitter.com/euei5zRFbM
— FNAUT (@FNAUT_fr) 1 mai 2018
Depuis le début du mois de mai, la CNCAUT et la FNAUT ont décidé de travailler ensemble pour faire aboutir leurs demandes auprès de la SNCF et des pouvoirs publics :
-pour les TGV et les Intercités : demandes de remboursement des abonnements. La FNAUT BFC plaide "en particulier pour les TGV (Lyria : Suisse -Besançon - Dijon - Paris par exemple) ou les Intercités (Clermont - Nevers - Paris ou Nantes – Nevers - Lyon)", déclare son président Cédric Journeau.
-pour les TER : un remboursement de 60 % minimum, voire plus selon les régions et les circulations. Des demandes de remboursement pouvant aller jusqu’à 100 % en cas de non circulation.
-à plus long terme : la CNCAUT et la FNAUT demandent "l’inscription dans les conventions d’une règle minimale simple et équitable de dédommagement liée aux jours et circulations perturbés".
"La grève des cheminots affecte gravement la situation des usagers de la SNCF. Les plus pénalisés d’entre eux sont les plus modestes, captifs du train - travailleurs précaires, étudiants, lycéens - mais aussi tous ceux qui ne bénéficient pas de possibilités de télétravail ou ne peuvent recourir au covoiturage", insistent les deux associations de défense des usagers du train.
Avec leur Coordination nationale des collectifs et associations d'usagers du train ( #CNCAUT ) les voyageurs exigent une véritable indemnisation. Pas une aumône ! pic.twitter.com/ZgNlXpjzxw
— Jean-Claude Delarue (@DelarueJC) 1 mai 2018