Peu connus du grand public, les hommes du Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux n'en sont pas moins des héros. Leur mission : sauver des vies dans des conditions difficiles. Nos équipes ont suivi la brigade de la Côte-d'Or.
Au fond d'un gouffre, plongés dans le noir : voici leur terrain d'entraînement. Ce soir, les hommes du Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux s'exercent dans une forêt près de Sombernon, en Côte-d'Or.
Leur objectif : dégager un élagueur, qui s'est retrouvé coincé dans un arbre. Ce n'est qu'un exercice ; mais avec eux, tout semble réel. « On a un médecin sur place. On a une deuxième victime également, qui est inconsciente », précise Damien, un des membres du Grimp.
Ces pompiers de l'extrême ont pour rôle d'intervenir là où les autres ne peuvent pas aller. Ici : deux blessés qu'il faut secourir sur un terrain accidenté et mal éclairé. Après une heure d'effort, la mission est accomplie. Il est minuit ; les victimes sont évacuées ; fin de l'exercice.
Un entraînement régulier
En-dehors des missions, les hommes du Grimp sont des pompiers comme les autres. Mais pour garder la main, les 27 membres de la brigade de la Côte-d'Or s'entraînent toute l'année. « On a notre partie "pompier classique", et en parallèle on fait tout ce qui est sauvetage en hauteur, en spéléo, c'est sympathique », précise Arnaud.
Sur leur camp d'entraînement, pas de lance à incendie. Mais des kilomètres de cordes, et des dizaines de mousquetons. Les hommes s'exercent à secourir une victime tombée dans un ravin de 20 mètres ; mieux vaut ne pas avoir le vertige... Damien confesse : « Certaines peurs apparaissent parfois, de toute façon, on n'a plus le choix, on est sur la corde, on sait qu'il faut y aller ! »
Chaque année, les pompiers du Grimp mènent en moyenne 70 interventions par an en Côte-d'Or.