Les professionnels de l'économie réclament une autoroute desservant le département. Mais le projet est un vrai serpent de mer. Les avis sont tranchés.
Imaginez un jour emprunter l'A319. Cette portion d'autoroute qui relierait Vesoul à Langres. Une autoroute bienvenue pour l'économie locale, pour les transporteurs, pour les camions de PSA qui desservent en pièces détachées tous les jours l'usine Peugeot à Vesoul.
C'un vieux dossier qui refait surface régulièrement. 6000 véhicules empruntent chaque jour cet axe long de 77 km, dont 1000 camions.
Pour Mickael Demeusy, transporteur, il y a urgence. La N19 tronçon à deux voies, n'est plus adaptée au transport actuel estime-t-il.
Du côté de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Haute-Saône, on ne se fait guère d'illusion. Une autoroute avec un financement privé serait l'idéal. L'idéal mais sans doute une chimère, car le projet d'autoroute en Haute-Saône est sans doute bien utopique.
Et la mise à 2x2 voies n'est pas pour demain non plus même si les contournements avancent comme celui de Port-sur-Saône.
Le rapport Duron sur les infrastructures routières préconise d'ailleurs l'abandon du projet d'autoroute entre Vesoul et Langres au profit d'une N19 aménagée avec des tronçons d'évitement pour que les camions puissent doubler. En attendant, les automobilistes Haut-Saônois devront patienter et être prudents.