“Ça me fera un peu moins peur pour la 6e” : ces élèves de CM1-CM2 vont déjà en classe... au collège

En Haute-Saône, à Vauvillers, une expérimentation est menée depuis la rentrée 2024 au collège Charles Péguy. 18 élèves de primaire sont intégrés dans l’établissement.

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Ils ont 9 et 10 ans et ont déjà un pied chez les grands. Zoé, Axel, Nicolas... ont intégré une classe à double niveau CM1 et CM2 dans les locaux mêmes de ce collège de 160 élèves. Ils ont leur salle de classe dédiée et partagent des temps avec les collégiens, en récréation ponctuellement, à la cantine, ou lors d’activités sportives comme la course d’orientation.

Ces petits “CM” ont l’air d’apprécier. “C’est bien d’être un peu en contact avec les 6e. Ça me fera un peu moins peur pour l’année prochaine parce que je connais un peu tous les profs aussi” explique Zoé. Une autre élève renchérit : “c’est bien, car on rencontre de nouvelles personnes, on peut se faire de nouveaux amis. Et puis, “il y a plein d’activités qu’on ne faisait pas à l’école primaire”.

Faciliter, apaiser le passage vers la 6e

Pour Nathalie Albert-Moretti, Rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté et de l’académie de Besançon, cette expérimentation permettra de voir si cette implantation de classe facilite l’acclimation des élèves en 6e.

La récréation pour l’instant sont propres au CM1-CM2. Petit à petit, ils vont passer plus de temps avec les collégiens sur ces temps-là. Cela permet aussi de mettre en place des projets, aussi autour de la lutte contre le harcèlement.

Nathalie Albert-Moretti, Rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté et de l’académie de Besançon

Du côté de la maîtresse, ce premier trimestre s’est passé du mieux possible. “Ils sont exceptionnels, ils se sont adaptés très facilement, intégrés aux collégiens, aux locaux, aux nouvelles façons de travailler” explique Othilie Clerc au micro de notre journaliste Rémi Paquelet. Au fil de l'année, les temps de contacts avec les collégiens vont s'allonger histoire de faire une transition "en douceur" vers le second degré.

Cette expérimentation menée en Franche-Comté reste locale pour l'instant. Si l'expérience porte ses fruits, elle pourrait être appliquée dans d'autres collèges de l'académie.

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