Les maires des 539 communes de Haute-saône doivent à nouveau depuis le 30 octobre vivre avec ce second confinement lié à l'épidémie de Covid-19. Il faut accompagner les habitants des villages dans cette réorganisation. Trois élus nous racontent leurs nouveaux quotidiens, depuis une bonne semaine.
Pour l'instant, la Covid-19 a épargné ces trois petites communes. Pas de malades pour cette seconde vague, mais un confinement qui bouscule malgré tout les habitudes en milieu rural.
Vellexon-Queutrey-et-Vaudey, un village de 465 habitants et un maire tout jeune !
Dylan Demarche est maire de Vellexon-Queutrey-et-Vaudey, un village de 465 habitants à une quarantaine de kilomètres de Vesoul. Il a 22 ans et a été élu premier magistrat en juin 2020.
Depuis le 30 octobre, il doit accompagner le confinement dans sa commune et poursuivre ses études, il est étudiant à la fac. Au quotidien, il s’est organisé pour mener de front, la mairie et ses cours.
Le matin, je bosse les cours et l'après-midi, je vais à la mairie
Un emploi du temps a réadapter
Etudiant en master 2 d’histoire et en licence de droit, Dylan suit ses cours à distance depuis chez lui. Le matin, il est plongé dans son ordinateur pour poursuivre son apprentissage. L’après-midi, ce sont les dossiers de la mairie qu’il reprend, comme celui de l’assainissement.
On essaye de ne pas freiner les projets en cette période de confinement. Nous voulons renouveler le système d'approvisionnement en eau potable de la commune.
Les habitants de la commune, Dylan et son conseil municipal les accompagnent en cette période de confinement. Le secrétariat de mairie est fermé et les personnes isolées, vulnérables sont recensées pour un suivi régulier. C’est un travail d’équipe, loin des grandes villes.
Notre capacité d’adaptation en campagne est plus forte que dans les grandes villes. Nous avons peu de moyens, il faut se débrouiller.
Amont-et-Effreney, 164 habitants
Au nord-est de la Haute-Saône, dans le Plateau des Mille Etangs se situe Amont-et-Effreney. C’est un petit village de 164 habitants. François Grosjean a été élu maire de la commune en juin 2020, il était premier adjoint au mandat précédent. Il est installé comme agriculteur depuis 2006 et produit du miel. Ce confinement, c’est le premier qu’il doit gérer pour la commune, en réorganisant le rôle de chacun.Nous avons des conseillers répartis sur tout le territoire de la commune, et l’on surveille que tout le monde va bien
Avec le confinement, le maire a du réajuster son emploi du temps
François Grosjean, le reconnaît, ce confinement freine les visites à son exploitation pour l’achat du miel. Il faut réajuster l’emploi du temps que ce soit pour la ferme ou pour la mairie. Elle reste ouverte pendant ce confinement avec les mesures sanitaires en vigueur. Le maire évoque une solidarité, une bienveillance entre les habitants. Le village a également comme dans toutes les communes, un « référent COVID » qui est en lien direct avec la Préfecture de Haute-Saône.
Vauconcourt-Nervezain, 215 habitants
Changement de cap, direction à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Vesoul, à Vauconcourt-Nervezain. Un village de 215 habitants, Dimitri Doussot est le maire de la commune depuis 2014, il a été réélu aux dernières élections. Dans le village, il y a une référente pour le confinement, mais l'organisation ne s'est pas arrêtée là comme nous l'explique le premier magistrat.
En plus de la référente confinement, nous sommes 4 élus à être à la disposition des habitants pour les aider, que ce soit pour les courses, les médicaments ou autres. Nous sommes mobilisables à tout moment.
Maintenir l’activité pour le bien de l’ensemble du territoire
Dimitri Doussot a été élu en juillet, président de la Communauté de Communes des Quatre Rivières, un large territoire qui représente 41 communes pour plus de 10 000 habitants. Avec ce nouveau confinement, la communauté de communes a changer un peu son fonctionnement.Il fallait trouver un équilibre pour maintenir l’activité de la communauté de communes entre la continuité et les exigences sanitaires. Il en va de l’économie d’un territoire que ce soit pour l’investissement ou l’emploi.
Tout a été réorganisé au niveau communautaire, il y a un conseil par mois. Il est beaucoup plus court environ, une heure et se déroule dans des grandes salles pour le respect total des directives sanitaires. De plus, il est à huis clos. Ce choix du maintien a été accepté par l’ensemble des conseillers communautaires pour justement garder le dynamisme des investissements sur l’ensemble du territoire.