Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d'Alexia, sa soeur Stéphanie Gay et son conjoint partent au combat médiatique. Pour dire qui était Alexia et raconter le jour de sa disparition. La famille a accordé un long entretien à Gray en Haute-Saône à la journaliste Ruth Elkrief pour BFMTV.
"La manipulation est allée très loin." La famille d'Alexia Daval raconte la journée de sa disparition pic.twitter.com/vKczP52y3s
— BFMTV (@BFMTV) 5 mars 2018
Ils s'étaient déjà exprimés dans les colonnes de l'Est Républicain. Ils prennent désormais la parole publiquement. Restés dans le silence depuis des mois, les parents d'Alexia Daval veulent donner une image différente de leur fille et soeur. Alexia n'est pas selon eux la jeune femme à la personnalité écrasante qu'ont décrit les avocats de Jonathann Daval placé en détention provisoire pour avoir étranglé sa femme le 27 octobre 2017 lors d'une dispute conjugale. Ils ont confié à BFM ce sentiment de trahison par Jonathann Daval qui faisait partie intégrante de leur famille.
explique le père d'Alexia.On a l'obligation de faire le mieux pour honorer sa mémoire et qu'elle soit le moins salie
L’entretien accordé à la chaîne info, d’une durée de 30 minutes sera diffusé ce lundi 5 mars dans son intégralité, à partir de 19h dans l'émission 19H RUTH ELKRIEF.
Dans un extrait diffusé, le père d'Alexia Daval Jean-Pierre Fouillot évoque une trahison de la part de son gendre : "On a deux deuils, on a perdu deux êtres qu'on aimait énormément", ont-ils déclaré, évoquant également les aveux de Jonathann, qui était "comme (leur) fils". "On n'y croyait pas, on prend un deuxième coup derrière la tête. C'est l'inimaginable qui arrive une deuxième fois".
Ils ne croient pas à la thèse de l'accident
"La thèse de l'accident n'est tout simplement pas possible", déclare Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia. "Une mort par asphyxie par étranglement, ça ne se fait pas en une minute ou en deux minutes, il faut énormément de temps" ajoute Stéphanie, la soeur de la jeune femme. "On ne peut pas rester 5 à 6 minutes sur quelqu'un par accident".
Le samedi matin 28 octobre 2017, Jonathann Daval est arrivé "en pleurs" au domicile des parents de sa femme, vers 11H00 "en disant que quelque chose était arrivé à Alexia", a raconté la famille de la jeune femme.
L'informaticien de 34 ans avait alors expliqué que son épouse était partie courir vers 9H00, 9H15, et n'était pas rentrée. Une version qu'il maintiendra pendant trois mois, jusqu'à reconnaître en garde à vue avoir tué sa femme au domicile conjugal dans la nuit du 27 au 28 octobre.
"Je lui ai dit que ce n'était pas possible, qu'elle avait dû rencontrer quelqu'un en chemin (...), moi je m'attendais à ce qu'elle arrive. Mais lui était déjà en pleurs", a confié la mère d'Alexia.
Le beau-frère de la jeune femme, Grégory Gay, emmène Jonathann Daval en voiture rechercher la joggeuse sur son parcours de course habituel. "On a (...) regardé dans les fossés si on trouvait quelque chose", témoigne-t-il. Jonathann Daval appelle Alexia sur son portable, puis les deux hommes se rendent aux urgences et enfin à la gendarmerie pour signaler la disparition vers 12H30.
Jonathann Daval sera entendu prochainement par le juge d'instruction
Jonathann Daval, le mari d'Alexia est actuellement en détention provisoire à la prison de Dijon. Selon son avocat, Me Samuel Esteves, il a placé à l'isolement. "Mon client essaye de survivre psychologiquement" après avoir tué son épouse qu'il aimait, a confié la semaine dernière sur BFM l'un de ses défenseurs.
Jonathann Daval devait être entendu jeudi 1er mars par le juge d'instruction chargé de l'affaire à Besançon.Les juges veulent s'assurer qu'il a agi seul sans complicité. La neige et les conditions de circulation n'ont pas permis son extraction.
► Lire tous les articles sur l'affaire Alexia Daval