Christophe Castaner, délégué général de LREM et ministre des Relations avec le Parlement, a affirmé jeudi qu'"un ministre n'a pas à commenter une affaire judiciaire", après les propos mercredi de Marlène Schiappa au sujet du meurtre d'Alexia Daval.
"Un ministre n'a pas à commenter une affaire judiciaire", a dit M. Castaner sur France Inter, en réponse à la question d'un auditeur, ajoutant qu'il n'avait pas "à juger" si la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes avait "fait une erreur".
"Je n'ai pas à juger s'il elle a fait une erreur, nous n'avons pas à commenter une affaire judiciaire", a-t-il déclaré. Sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a estimé que Mme Schiappa n'était "pas intervenue dans le travail de la justice", appelant à "avoir beaucoup de mesure sur ce dossier, beaucoup de discrétion". "Elle a rappelé ce qui est le combat qu'elle mène, et avec talent, depuis sa nomination au gouvernement, que dans le quinquennat les violences faites aux femmes étaient une priorité", a-t-il défendu.
"Ensuite il y a évidemment le respect de la défense et il est parfaitement légitime qu'un avocat prenne la ligne de défense qu'il souhaite pour pouvoir défendre son client, il n'est pas question d'intervenir dans ces dossiers-là", a également déclaré M. Griveaux.
La députée LREM Amélie de Montchalin a quant à elle affirmé sur LCP que "Marlène Schiappa est une vigie aussi pour notre débat public, pour qu'on se rende compte collectivement de ce qu'on entend, de ce qu'on dit, et comment le débat public se façonne".
"Ensuite, il y a bien sûr l'instruction. Les juges vont faire leur travail en toute indépendance, les jurés décideront en toute indépendance, et la justice suivra son cours", a-t-elle affirmé.
Marlène Schiappa a jugé mercredi "proprement scandaleux" de mettre en avant la "personnalité écrasante" d'Alexia Daval, dont le mari a avoué le meurtre, demandant "d'arrêter de trouver des excuses" aux féminicides.
"Nous dire: +elle a une personnalité écrasante, et c'est pour cela qu'elle aurait été assassinée+, je trouve ça proprement scandaleux", avait déclaré sur RTL Mme Schiappa, réagissant aux propos de Me Randall Schwerdorffer, l'un des avocats de Jonathann Daval, qui a avoué mardi avoir tué son épouse il y a trois mois.
"Ça n'est pas passionnel, ce n'est pas une dispute, ce n'est pas un drame passionnel, c'est un assassinat (...) il faut arrêter de minimiser les violences conjugales, arrêter de trouver des excuses. Il n'y a rien, rien, qui justifie que l'on frappe sa femme ou sa compagne", avait encore dit Mme Schiappa. Les propos de la secrétaire d'État "ne sont pas adaptés", avait réagi l'avocat sur RTL.