Dans le département de Haute-Saône, le RN de Marine Le Pen est en tête du premier tour dans les deux circonscriptions. Deux duels très ouverts avec les députés sortants de la majorité présidentielle LREM se profilent dimanche 19 juin au second tour.
Que vont choisir dimanche prochain les électeurs de Haute-Saône. Un député RN ou un député macroniste ? Alors que l’abstention oscille entre 47 et 49% dans ces deux circonscriptions, difficile de jouer aux pronostics.
Ce qui est certain, c’est que la Haute-Saône qui avait placé en tête Marine Le Pen au soir du second tour de la présidentielle (56,88%), a de nouveau voté à l'extrême droite pour ces législatives.
Dans la première circonscription de Haute-Saône, le second tour opposera Antoine Villledieu, RN - 29,69% des suffrages à la députée sortante de la majorité présidentielle Barbara Bessot-Ballot - 22,43%.
Dans la second circonscription de Haute-Saône, Emeric Salmon pourtant salarié RN parachuté dans le département arrive en tête avec 32,98% des suffrages. Il devance le député sortant Christophe Lejeune, LREM qui a obtenu 25,69% des suffrages au soir du premier tour.
La progression des voix du RN aux législatives en Haute-Saône
Lors de ce premier tour des législatives, les deux candidats du parti de Marine Le Pen rassemblent chacun près de 14.000 voix. Ils ne font pas aussi bien que la candidate à la présidentielle, elle avait obtenu plus de 20.000 voix dans ces deux circonscriptions.
De législatives en législatives, depuis 2012, on assiste à une inéluctable progression du vote à l'extrême droite dans ce département. En 10 ans, ce sont 4.000 à 5.000 voix de plus pour le RN dans ces circonscriptions.
Le RN dans un fauteuil de député ?
Rien n’est joué et le scrutin reste ouvert dans les deux circonscriptions. “Les résultats sont très bons. Je suis en tête avec 7 points d’avance... On va cette semaine aller expliquer aux Haut-Saônois qu’il faut un député qui pense comme eux. Aujourd’hui, le calcul est simple, tous les électeurs qui ne veulent pas d’un député En Marche, qui ne veulent pas de la retraite à 65 ans, qui veulent de vraies mesures pour le pouvoir d’achat doivent choisir ma candidature et non celle de Monsieur Lejeune” confiait au soir du premier tour, Emeric Salmon, parachuté de Bretagne. “Je suis Breton mais je compte m’installer définitivement en Haute-Sâone” promet-il.
En face, son adversaire en ballotage défavorable, veut croire que rien n’est perdu et que le RN échouera une fois de plus à rentrer à l'Assemblée nationale par la porte des voix de Haute-Saône. “Le duel sera très clair pour les habitants de la circonscription. C’est ou un parachutage ou un Haut-Saônois, ancien maire de Baudoncourt, profondément ancré sur son territoire… Chaque voix va compter, je sais que les électeurs vont se mobiliser. Je vais me battre pour la circonscription et pour la Haute-Saône, je n’ai pas envie qu’elle parte du mauvais côté, ce serait un drame pour nos concitoyens" estime Christophe Lejeune qui espère profiter d'une réserve de voix à gauche et à droite.
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