Soulagement pour l'éleveur Sylvain Chassain. Après des tests sur les visons, aucun ne présente de contamination au covid-19. Son élevage ne devrait donc pas être menacé d'abattage systématique.
Ce mois de novembre est la période d'abattage des visons pour leur peau. Les petits mammifères, nés au printemps, sont en effet prêts à l'automne pour offrir leur peau aux fourreurs. Ainsi à Montarlot-lès-Rioz, 1 500 des 2 000 bêtes ont été tuées ces dernières semaines. Ne restent que 500 visons reproducteurs.
Les tests ont été effectués il y a une dizaine de jours sur les cadavres de 120 animaux, pris aléatoirement dans les différents bâtiments. Une méthode plus commode que s'il avait fallu leur chatouiller la narine ou leur faire des prélèvements de sang en cage.
"L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) m' a appelé dimanche soir vers 19 h30, explique l'éleveur Sylvain Chassain. Tout est négatif. C'est un gros soulagement, car on craignait qu'ils viennent tuer tous les visons."
L'élevage de Montarlot-lès-Rioz compte en pleine saison 2 000 animaux, soit un dizième de la production française.
Plus chanceux donc que l'élevage d'Eure-et-Loir où des cas positifs vont pousser les autorités à organiser l'abattage de tous les animaux. Les deux autres élevages en France sont toujours en attente de résultat.
L'éleveur est-il pour autant sorti d'affaire ? "Je ne pense pas légalement qu'ils puissent encore décider d'un abattage s'il n'y a pas de cas, relativise Sylvain Chassain. Même à titre de précaution. Ils ne tuent pas tous les élevages de poulets sains en prévention de la grippe aviaire."