Six jours après les faits, l'émotion est encore vive à Motey-Besuche. Les nouveaux éléments de l'affaire révèlent que les auteurs du rodéo macabre se seraient acharnés sur les bovins encore vivants. Un acte de malveillance gratuit.
Souvenez-vous, il y a 6 jours, Serge Baussaint, éleveur, se réveillait avec trois vaches en moins dans son troupeau. Quelques heures plus tôt, il avait dû se résoudre à les faire euthanasier après que plusieurs personnes aient pénétré dans son champ, foncé sur ses vaches et cassé les pattes des bovins. Les trois vaches percutées allaient bientôt vêler. L'agriculteur est encore sous le choc :
il n'y a pas plus horrible que de frapper des animaux à terre
De la cruauté gratuite ?
Sur les animaux, le vétérinaire a également constaté des coups de couteaux. La preuve que les auteurs de l'agression ont réalisé un acte de torture gratuit. L'autopsie a révélé un mode opératoire particulièrement barbare. A l'aide d'un objet tranchant de type machette, l'encolure, le museau, les yeux ou encore les cuisses des vaches ont été lacérés.Les associations réclament des sanctions
Pour se faire entendre, des associations de défense animale comme Humanimo ont, dès le lendemain, porté plainte pour acte de cruauté envers des animaux domestiques.Depuis vendredi, une pétition circule sur internet. Sur le site change.org, un texte est adressé au tribunal de Vesoul et réclame la mise en place de sanctions exemplaires à l'encontre des auteurs des faits. Sur le site, on peut y lire ceci :
nous demandons la peine maximale contre cet acte de cruauté envers des animaux. Que ce jugement montre l'exemple et que l'animal soit enfin considéré comme il se doit de l'être.
Pour l'heure, la pétition a déjà récolté plus de 520 signatures.
Si les auteurs des faits - toujours recherchés - sont reconnus coupables, ils encourent jusqu'à 30 000 euros d'amende et deux ans d'emprisonnement comme le dispose l'article 521-1 du code pénal.
De son côté, la gendarmerie a fait savoir qu'elle prenait l'affaire très au sérieux. Une cinquantaine de gendarmes sont mobilisés et une cellule d'enquête spécialisée travaille sur ce cas.
Avec en interview :
- Serge Baussaint, éleveur
- Didier Gueriaud, officier communication gendarmerie FC