A Vesoul, la justice a-t-elle encore les moyens de faire des travaux ?

Selon le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, la justice est sinistrée. A Vesoul en Haute-Saône. Le tribunal est fermé depuis 8 mois. Les travaux de restauration n'ont toujours pas débuté. Ce qui suscite beaucoup d'interrogations.

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Les travaux auraient du démarrer en septembre dernier. Les commercants du centre ville s'inquiètent. Interview : Michel Alliot, bâtonnier auprès du barreau de Vesoul - Patrick Pelletier, Café français Vesoul - Marie-Dominique Aubry, adjointe au maire Vesoul. Reportage T.Chauffeur et D. Iberrakene.

7 mois de retard. Sans explications. A Vesoul, les travaux de rénovation du tribunal auraient démarrer en septembre 2015. Depuis, le quartier du palais du justice vit au ralenti. Les commerçant s'inquiètent.
La présidente du tribunal tiendra une conférence de presse le 28 avril. Elle n'a pas souhaité repondre aujourd'hui à nos questions. La mairie, elle pense que les travaux vont se faire.
Pour l'instant, les salariés du tribunal sont dans des locaux provisoires non loin du centre ville. Les travaux prévus se montent à 4 millions d'euros. 

Une justice à bout de souffle


"Sinistrée", "en état d'urgence absolue": le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, décrit dans un entretien au Journal du Dimanche une justice "à bout de souffle", avec un ministère qui "n'a plus les moyens de payer ses factures".

Le ministre, en poste depuis deux mois, rappelle avoir dit à son arrivée que "la justice était au bord de l'embolie". "Depuis que je pousse la porte des juridictions, je dis plutôt qu'elle est sinistrée...", s'alarme-t-il.

Par exemple, "la direction de l'administration pénitentiaire a 36  millions d'euros de factures impayées pour des hospitalisations de détenus".

Ou encore, "l'État a une dette de 170 millions d'euros" de frais d'interprètes, de laboratoires d'analyses ADN, d'experts, d'écoutes téléphoniques... "Tous ces prestataires privés sont payés au minimum avec quatre mois de retard", déplore le ministre.

Jean-Jacques Urvoas assure qu'"énormément d'efforts" ont été faits depuis 2012 "sur les créations de postes", de magistrats notamment. Mais, dit-il, "les budgets de fonctionnement n'ont pas suivi".
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