Juste avant son premier meeting en vue des élections municipales, le candidat LREM à la mairie de Paris Benjamin Griveaux aurait tenu de nombreux propos à l'encontre de ses rivaux. Dans cette conversation, rapportée par Le Point, le député minore également les cantonales de Vesoul.
Les municipales à Paris, "c'est pas la cantonale de Vesoul ! Vous croyez quoi, qu'on tricote ?" La petite phrase de Benjamin Griveaux, candidat à la municipale de Paris, fait tache dans un début de campagne électorale. Le magazine hebdomadaire Le Point a rapporté, ce mercredi 17 juillet, les propos houleux du député LREM tenus lors d'une "conversation privée" il y a quelques semaines, sans préciser le contexte ni les interlocuteurs.
Le maire de Vesoul, Alain Chrétien (Agir), a réagi à ce début de polémique et a expliqué "avoir pris ces déclarations sur le ton de la plaisanterie" et a invité l'élu à visiter Vesoul : "J'ai eu un échange bienveillant avec Benjamin Griveaux. Je lui ai dit que l'on vivait très bien chez nous. C'est bien de parler de nous en tout cas, mais c'est mieux de nous évoquer autrement", a plaisanté Alain Chrétien
"Ce n'est pas comme cela qu'on commence une campagne"
Dès la sortie de ces propos, Alain Chrétien aurait reçu de nombreuses demandes de réaction de la part des Vésuliens : "Je comprends mes concitoyens qui peuvent en avoir marre de cette condéscendance trop fréquente de la part de Paris."Le maire, membre du parti de la droite constructive et élu municipal depuis 2012, déplore un début de campagne difficile :
"Ce n'est pas comme cela que l'on se lance dans une bataille. Après ce genre de propos, il va devoir ramer pour expliquer être sincère."
D'autres personnalités politiques en ligne de mire
L'ancien conseiller municipal de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) n'a pas fait que sous-estimer des élections cantonales à Vesoul et en Haute-Saône. Le candidat s'en est également pris à ses anciens rivaux LREM pressentis pour la municipale parisienne : "Il y a un abruti chaque jour qui dit qu'il veut être maire de Paris", (Hugues) "Renson c'est un fils de p..., on le sait depuis le premier jour. Mounir (Mahjoubi), bon... pas de commentaire"
Finaliste dans la course à l'investiture, Cédric Villani est aussi étrillé : "Cédric, il n'a pas les épaules pour encaisser une campagne de cette nature. Il ne verra pas venir les balles, il va se faire désosser !" Alors que la presse disait le chef de l'Etat attentif à la campagne du médaillé Fields, M. Griveaux aurait assuré, toujours selon Le Point, qu'"Emmanuel [Macron] (lui) envoie des SMS en disant : Cédric n'a pas compris ce que je lui ai dit".
Certaines personnalités politiques concernées ont accepté les excuses de Benjamin Griveaux dont Mounir Mahjoubi. D'autres comme Cédric Villani ne se sont pas exprimées. Le mathématicien avait expliqué qu'il déciderait en septembre prochain s'il soutiendrait le candidat désigné.