Le personnel de nuit des urgences de l'hôpital de Vesoul a mis en suspens sa mobilisation. Depuis le 30 septembre, plusieurs d'entre eux étaient en arrêt maladie pour protester contre la fin du paiement des repos de nuit. Des négociations entre les syndicats et la direction sont en cours.
Après plusieurs jours de mobilisation, le service de nuit des urgences de l'hôpital de Vesoul (Haute-Saône), a repris son fonctionnement normal, ce lundi 7 octobre. Ils étaient une dizaine à s'être mis en arrêt maladie depuis le 30 septembre dernier. Des agents de nuit qui protestaient contre la fin du paiement des repos nocturnes (RN) par la direction.
Une action soutenue par la CGT, mais pas par Force Ouvrière. "Nous sommes d'accord sur le fond, mais pas sur la forme, nous travaillons avec de l'humain", explique Éric Gérard de Force Ouvrière. Les services avaient dû se réorganiser à la dernière minute pour assurer le fonctionnement de l'hôpital.
Perte financière ?
Pour rappel, depuis 2006, ces repos nocturnes pouvaient être utilisés comme des repos ou bien payés. Au mois de juin, la direction avait annoncé qu'ils seraient uniquement comptés comme des repos afin d'entrer le "cadre légal". Une perte financière importante pour le personnel "entre 300 et 400 euros par mois", estime le syndicat Force Ouvrière.
Au mois de juillet, une journée de grève avait été organisée par le syndicat Force Ouvrière. Les syndicats mobilisés avaient demandé que ces repos nocturnes soient transformés en heures supplémentaires. "On est pleine négociation, ça avance doucement, mais sûrement", explique Éric Gérard, du syndicat Force Ouvrière. Les discussions ne concernent pas uniquement le personnel de nuit. "On a demandé que tous agents confondus soient rémunérés pour les heures supplémentaires", précise Éric Gérard. La direction a proposé plusieurs réformes dont une rémunération au trimestre des heures supplémentaires effectuées.
Désaccords
La position de la CGT est légèrement différente du syndicat ouvrier. "Nous voulons le maintien de repos nocturnes payés pour les agents de nuits et la possibilité de faire une nuit en heures supplémentaires", précise Ludovic Mangin délégué syndical de la CGT. En revanche, "je valide à 100% la possibilité de faire deux jours en heures supplémentaires pour les agents de jours ", une proposition de la direction, ajoute le syndicaliste.
La direction de l'établissement de santé espère que les négociations permettront de trouver un terrain d'accord. "Je voudrais que les syndicats soient rassurés, cela permettra d'éviter les pertes financières et d'être dans le cadre de la loi. L'idée est de donner une meilleure visibilité du temps de travail ainsi qu'une meilleure conciliation du temps de travail et du temps personnel", explique Alexandrine Kientzy-Laluc, directrice du groupe hospitalier.
Mobilisation incertaine
En attendant la fin des discussions, Force Ouvrière souhaite une accalmie. "Tant que nous sommes en négociations, pas d’action coup de poing ou de mobilisation", explique le syndicat. À l'inverse de la CGT qui n'exclut pas des actions selon les réponses de la direction.
Une réunion d'information est prévue avec la direction et les syndicats ce jeudi 10 octobre, mais c'est le mois de novembre qui "sera déterminant", estime la CGT.