Deux victimes collatérales de la fusillade d'Ollioules (Var), qui a éclaté ce dimanche 28 juillet, venaient de Vesoul (Haute-Saône). Prise à partie dans ce réglement de compte, a priori lié à la drogue, une Vésulienne de 58 ans est décédée.
Trois personnes sont décédées dans une fusillade, dimanche 28 juillet au soir à Ollioules (Var). Une des victimes, qui se trouvait sur les lieux par hasard, habitait à Vesoul (Haute-Saône). Les deux autres personnes déclarées mortes ont été prises à partie dans un réglement de comptes. C'est, du moins, l'hypothèse privilégiée par la police ce lundi 29 juillet.
La victime collatérale de Haute-Saône était âgée de 58 ans et profitait de ses vacances dans le Var. Au moment des faits, elle circulait à scooter avec son mari et aurait reçu une balle perdue, comme son époux, grièvement blessé et transféré à l'hôpital. M. et Mme Santos, un couple de quinquagénaires, étaient venus dans la résidence secondaire qu'ils avaient achetée dans la commune en 2016, a expliqué à l'AFP M. Benevenenti, maire de la petite ville.
D'après un proche de la famille, joint par l'AFP, le couple venait d'arriver dans sa maison, rejoint par leurs enfants, pour trois semaines de vacances. Catherine Santos avait créé une entreprise de retraitement de fromage, à Mailley-Chazelot. Elle avait également été juge consulaire au tribunal de commerce de Vesoul. Son mari, 59 ans, est directeur produit d'une entreprise de fabrication de fils d'acier à Conflandey.
Un réglement de compte lié à un trafic de stupéfiants
Les deux Vésuliens se sont retrouvés au milieu d'une fusillade liée à un réglement de compte, aux abords d'une station service. Les deux autres victimes, a priori les cibles des tirs, sont deux hommes, de 29 et 30 ans, connus entre autres pour des affaires de stupéfiants, a-t-on appris de source policière lundi. Tous deux étaient "connus très défavorablement des services de la police municipale", selon le maire de la commune.Wissem, l'un des deux hommes abattus, était a priori venu pour un rendez-vous avec l'autre cible des tirs: "Je pense qu'il devait avoir une transaction de 'stup' avec l'autre type qui s'est fait tuer", a expliqué un homme se présentant comme un de ses cousins, lundi matin, à l'AFP, sur les lieux de la fusillade.
"Il s'agit d'une guerre de clans, entre les trois clans qui se disputent le marché local de la drogue", a assuré sur place à l'AFP une source proche de l'enquête, en soulignant qu'une des cités très connue pour ses trafics de stupéfiants, ne se trouvait qu'à 1 500 mètres à vol d'oiseau. Avant cette fusillade dimanche soir, le département du Var avait déjà été marqué par deux règlements de compte en 2019, dont un dans une cité sensible de Hyères.
Sur Twitter, dimanche soir, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait fait part de sa "pleine confiance" aux policiers et à leur "détermination à éradiquer ces réseaux criminels qui gangrènent nos quartiers" : "Tous les moyens sont mis en oeuvre pour identifier et interpeller les auteurs" de cette fusillade.
Tous les moyens sont mis en œuvre pour identifier et interpeller les auteurs de la fusillade d’Ollioules.
— Christophe Castaner (@CCastaner) July 28, 2019
Pleine confiance en nos policiers dont je sais, au quotidien, la détermination à éradiquer ces réseaux criminels qui gangrènent nos quartiers.