Portrait. La Haut-Saônoise Mégane Isabey est en finale de l'Oscar des jeunes fleuristes

Fleuriste à Étuz (70) et Orchamps-Vennes (25), la Franc-comtoise va tenter de remporter ce concours ouvert aux jeunes fleuristes organisé les 18 et 19 septembre à Tours.

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La nouvelle est arrivée au début du mois de juillet. "On reçoit un mail nous disant qu'on est attendu le tant à Tours, ça a été la surprise","Ahhh je suis prise, ok !"

Le fameux courrier marqué du sceau de la Fédération française des artisans fleuristes (FFAF), Mégane Isabey ne l'attendait pas aussi tôt, pas aussi brut dans la formulation, il est néanmoins arrivé en bonne et dûe forme, avec la grande nouvelle. La Haut-saônoise de 27 ans a été retenue parmi 30 candidatures régionales pour l'Oscar des jeunes fleuristes, un concours ouvert aux fleuristes de 18 à 30 ans affiliés à la FFAF.

"C'était une surprise!, avoue la fleuriste d'Étuz. On monte tout un dossier avec photos à l'appui, il faut les épater avec 5 créations." Retenue pour la 45e édition de ce concours national, Mégane Isabey n'avait de surcroît jamais postulé. Dimanche 18 et lundi 19 septembre, elle qui a grandi entre Doubs et Haute-Saône va donc représenter la Franche-Comté ; dont elle est l'unique concurrente. Au programme, 6 épreuves et 13h de compétition réparties sur les deux jours, devant un jury de 6 fleuristes professionnels reconnus.

Le piquant du métier

L'occasion de participer, Mégane Isabey l'a saisie au printemps dernier. Également propriétaire d'un autre point de vente à Orchamps-Vennes, la Franc-comtoise est à son compte depuis 5 ans. À la tête de deux boutiques et entourée de 5 salariées, Mégane Isabey n'était pas contre un peu de nouveauté, de piquant. Alors ses collègues l'ont encouragée à envoyer un dossier. Si l'Étuzienne part seule représenter l'entreprise, c'est bien une idée collective qui a germé. "C'est vrai qu'on est une bonne équipe, on s'entend très bien, et elles m'ont dit 'vas-y, lance toi'. Donc comme je sais que je peux compter sur elles, qu'elles sont derrière et qu'elles me soutiennent, je pars sereine."

L'Oscar, un "tremplin"

"Être à son compte et partir un week-end comme ça, tout lâcher, se dire on part loin, c'est pas toujours évident, mais je pars sans problème", assure Mégane Isabey. L'Oscar, c'est l'opportunité de "voir d'autres choses, voir de quoi je suis capable aussi. Je me suis lancée dans cette aventure d'être à mon compte j'avais 22 ans, ça n'a pas toujours été des plus simples. Je pense que j'ai besoin de changer un petit peu, de voir de quoi je suis capable, qu'est-ce que j'aurais pu louper, puis rapporter des nouvelles choses, échanger avec les concurrents, trouver des nouvelles idées, renouveler un peu le magasin... On aime bien suivre un petit peu les tendances, regarder ce qui se fait ailleurs, s'adapter."

On a une bonne dynamique entre fleuristes. Il n'y a pas vraiment de rivalité, c'est plus de l'entraide

À observer la pièce emplie de créations et de poésie florale, on se dit que l'équipe de L'un des sens floral n'est pas à court d'imagination. Ravie de son local et de la lumière du jour qui le traverse de toute part, la commerçante ose l'audace, que ce soit pour les plus occasionnels visiteurs ou "ses mariés", qu'elle choie tout au long de leur projet. "Nos clients apprécient, ils aiment bien voir des choses qui changent, on nous le dit régulièrement."

"Racine, source de vie"

Et comment on se sent à quelques jours du concours ? "Il n'y a aucune préparation qu'on peut faire. Les sujets vont nous être imposés sur le moment, on va arriver et découvrir. Tout ce qu'on a pour le moment c'est le thème."

Les 6 épreuves tourneront donc autour de la "racine, source de vie", un sujet que l'on peut interpréter de diverses manières. "Je suis plutôt soulagée du thème, il va nous permettre d'explorer des choses assez vastes." Plutôt inspirant, l'intitulé est loin d'inquiéter Mégane Isabey. "On travaille beaucoup le bois, on est quand même assez nature. On est adeptes d'aller chercher des bouts de bois, des les adapter, de faire des structures. J'irais pas jusqu'à dire que ça ne me fait pas peur, mais ça me parle !"

Ce n'est pas tant la racine que construire quelque chose autour qui séduit la fleuriste. Admirant la pluie au travers de sa vitrine colorée, elle s'amuse : "Ça y est l'automne est lancé. Ça découle de la vie, de pas mal de choses, c'est vaste, ça va nous permettre d'aller dans ce qu'on veut. C'est avant le renouveau, on finit l'année, c'est un petit temps calme, et puis la vie repart. Ça peut être représenté par des jeunes pousses, des fleurs fines. j'ai déjà deux trois idées !"

On emmène le matériel, il nous fournissent les matériaux. J'ai essayé d'appeler l'organisatrice mais elle n'a pas voulu m'en dire plus ! On y va entre guillemets à l'aveugle.

Reste le matériel, que chaque fleuriste est libre d'emmener dans ses valises. Pour la gérante de l'Un des sens floral, ce sera "deux grosses mallettes d'outils", de quoi être réactif. "Je sais qu'on va pouvoir créer des supports, ils nous le disent, il faut prévoir scie, scie-sauteuse, perceuse-visseuse..." Pas vraiment de quoi dépayser Mégane Isabey, qui utilise ces "gros outils" au quotidien dans son atelier.

Cette fois, il n'y a plus qu'à. "On y va entre guillemets à l'aveugle. J'y vais surtout pour profiter", résume-t-elle, le sourire aux lèvres. Le vainqueur sera qualifié pour la finale nationale de la coupe de France des fleuristes. Mais elle préfère ne pas y penser, pas avant les résultats, ce lundi 19 septembre, à 16 heures.

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