PSA : Est-ce le début de la fin des 35 heures dans les usines du constructeur automobile ?

A Vesoul (Haute-Saône), les 3.000 salariés de PSA disent adieu aux 35 heures. Un accord a été signé jeudi 14 juin entre la direction et une partie des organisations syndicales. 

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Qui a signé l'accord ? 


L'accord a été signé par les syndicats FO, CFTC et CFE-CGC représentant près de 80% des salariés, pour une entrée en vigueur prévue en septembre.
Parmi les quatre syndicats représentatifs chez PSA Vesoul, seule la CGT a refusé de signer, dénonçant une "casse des 35 heures" et l'instauration du "travail gratuit" du fait du différentiel de près de 5% entre la hausse du temps travaillé et celle de la rémunération.
La signature constitue une "étape importante pour la compétitivité du site, soumis à une forte concurrence", a souligné la porte-parole de la direction.


Que prévoit cet accord ? 37h45 de travail désormais ? 

Il augmente de près de 8% le temps de travail hebdomadaire, qui est porté à 37h45, moyennant une augmentation de salaire limitée à 3,1% et constitue l'un des premiers "accords de performance collective" d'entreprise créés par les ordonnances Macron réformant le Code du travail.


PSA jugeait cet accord  indispensable pour garantir la pérennité de Vesoul, qui constitue son centre mondial de pièces détachées et évolue de ce fait dans le secteur de la logistique soumis à la concurrence d'opérateurs internationaux et des nouveaux acteurs de l'e-commerce.

80 embauches, une petite hausse de salaires et une prime de 100 euros 


6 séances de négociations ont été nécessaires pour parvenir à l'accord. PSA Vesoul s'engage à effectuer 80 embauches jusqu'en 2020, à investir 20 millions d'euros dans la modernisation et à ne pas sous-traiter ses nouveaux contrats.
Les salariés recevront une "prime de performance" de 100 euros en fin d'année prochaine et la rémunération de leurs éventuelles heures supplémentaires, au-delà de 37h45, seront majorées de 40% jusqu'à 43 heures et de 50% ensuite, ont relevéThierry Pagot, délégué CFE-CGC du site et Jean-Paul Guy, son homologue pour la CFTC.

En outre, le salarié qui refuserait l'accord ne serait pas automatiquement licencié comme le prévoient les accords de performance collective, car il se verrait proposer une mutation sur un autre site PSA, a ajouté M. Guy.

L'accord s'appliquera aux 3.000 salariés présents sur le site, soit environ 2.500 employés directement par PSA et le personnel des différents sous-traitants installés sur place.

Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central de PSA était présent hier sur le site de Vesoul. Il a dit craindre que cet accord ne soit proposé à d'autres sites de production de PSA.
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