Le premier séjour des vacances apprenantes de la Ligue de l’enseignement de Haute-Saône commence ce lundi 6 juillet. Soixante enfants séjourneront jusqu’au 15 juillet au lycée Belin à Vesoul. Une formule qui peut rassurer enfants et parents estime un psychologue.
Vendredi 3 juillet a marqué le début des vacances d’été. En Haute-Sâone, la Ligue de l’enseignement FOL 70 propose pour la période estivale deux colonies de vacances dites apprenantes. Une équipe de sept animateurs, dont une professeure d’espagnol et une éducatrice spécialisée, est mobilisée.
« On a réfléchit à comment pallier le manque de collectivité que les enfants ont subi pendant le confinement » explique Virginie Vuillaume, chargé du développement de projets à la Ligue de l’enseignement de Haute-Saône. « Certains jeunes n’avaient même pas les moyens de suivre l’école à la maison » ajoute-t-elle.
Sur les 12,6 millions d'élèves français, près de 4% d'entre eux ne suivraient plus leur enseignement. Le Ministère de l'Éducation a lancé le dispostif "vacances apprenantes" pour limiter cet important décrochage scolaire et pour rattraper une partie du retard accumulé par ces jeunes en raison de la fermeture des écoles.
L'Académie de Besançon, elle, a estimé que ces vacances apprenantes étaient compliquées à mettre en place dès le mois de juillet. Ce type de séjours devraient se développer pour la deuxième quinzaine d'août a indiqué le recteur Jean-François Chanet lors de sa conférence de presse sur la rentrée scolaire.
200 millions d'euros ont été réunis pour le financement de ces vacances apprenantes et des "écoles ouvertes", autre dispositif de renforcement scolaire.
« Nous accentuons l’approche des compétences scolaires »
Avant les sorties piscines ou kayak de l’après-midi, le matin est réservé à deux heures et trente minutes de « renforcement des savoirs et des acquis ». « Nous aborderons des notions scolaires d’une manière plus ludique » précise Virginie Vuillaume. Les enfants s’amuseront au jeu de quilles le mölkky, qui fait appel aux mathématiques. « C’est un jeu de calcul mental » indique-telle. La confiance en soi et les méthodologies à suivre pour bien apprendre seront aussi approchées.
Une sensibilisation au développement durable sera aussi effectuée. « Nous pèserons la nourriture jetée lors des repas et nous sortirons une journée pour nettoyer la ville de Vesoul » détaille la chargée de projets.
Le temps nous a manqué
Soixante enfants étaient attendus pour chaque séjour. Une quarantaine seulement s’est inscrite pour la première colonie. « Le dispositif a été assez tardivement mis en place par l’État » considère Virginie Vuillaume. « Il fallait ensuite trouver un lieu et s’organiser avant de communiquer officiellement » développe-t-elle. Une deuxième colonie est organisée du 20 au 29 juillet.
Cette approche éducative pourrait rassurer les parents
« Il est important de faire comprendre aux enfants qu’ils ne sont pas porteurs d’un poison » entame le psychologue bisontin Jean-Marc Figard. « Il faut simplement leur expliquer l’intérêt du protocole sanitaire mis en place, et répondre à leurs questions » continue-t-il.
« Certains parents s’inquiètent sur le retard scolaire de leurs enfants dû à la fermeture des écoles. Ces colonies de vacances ne rattraperont pas ce manque mais rassureront les parents et leurs enfants » explique le psychologue. « Acquérir des connaissances plutôt scolaire le matin et pratiquer des activités physiques ou sportives l’après-midi est le planning le plus adapté au rythme de l’enfant » renchérit le psychologue.