Il vient d'obtenir son statut de réfugié. Après avoir fui la Guinée Conakry, le jeune homme de 28 ans avait réussi à se tailler une place grâce à ses talents de couturier dans une entreprise proche de Vesoul (Haute-Saône).
Aboubakar Bah commence une nouvelle vie. Une vie avec des papiers et un travail. Son dossier de demande d'asile a été approuvé par Paris, avec un titre de séjour de 10 ans à la clé. Aboubakar Bah a fui la Guinée-Conakry pour arriver en France en novembre 2018. Son père, tailleur de métier, a été assassiné lors des combats dans son pays.
C'est un grand soulagement, je suis très content. Je remercie tous ceux qui m'ont soutenu, et la France, la France qui m'a protégé.
Son statut de réfugié politique lui offre un nouveau départ.
Stagiaire dans l'enteprise G-MEA de Vaivre-et-Montoille, près de Vesoul, il décroche un contrat à durée indéterminée. "C'est super, je suis vraiment content ! ", réagit le patron de la société de combinaison pour pilote d'avion. Il faut dire que Christian Bertin n'a eu de cesse d'oeuvrer pour faire avancer le dossier d'Aboubakar. "Il est super, et motivé", "il vient de terminer une formation de 200h, il va pouvoir travailler à un poste assez compliqué, pour la confection de combinaison de pilote d'avion". Le patron croit en ce jeune couturier qui cousait des masques dans son foyer lors du premier confinement avant d'être repéré par cette entreprise.
Je vais pouvoir me concentrer sur mon travail, c'est ça qui est important pour moi
Aboubakar Bah coud depuis tout petit, son père était tailleur. Aujourd'hui, il n'aspire qu'à se perfectionner, apprendre une autre couture, faire tout simplement le métier qu'il aime depuis des années.
Un autre migrant guinéen soutenu par un comité à Montbéliard
La régularisation d'Aboubakar Bah intervient dans un contexte où l'on parle de plus des migrants guinéens. A Besançon, début janvier 2021, le boulanger Stéphane Ravacley a mis en lumière Laye son apprenti guinéen, menacé d'une obligation de quitter le territoire français alors que son patron était prêt à l'embaucher. Une grève de la faim du boulanger a permis d'obtenir la régularisation du jeune homme.
A Montbéliard, un comité de soutien se bat pour obtenir la régulation d'Abakar Gassama. Le jeune homme est au centre de rétention de Metz. En première instance, sa demande d'asile destinée à l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) a été rejetée. Le comité de soutien devrait interjeter appel à cette décision. D'autre procédures sont engagées devant la justice pour faire annuler l'OQTF, Obligation de Quitter le Territoire Français décidé par le préfet du Doubs.