Pour n’avoir pas respecté son contrôle judiciaire et tenté de dissimuler des preuves, le gérant de « coffee shop » de cannabis CBD à Lure et Luxeuil-les-Bains a été écroué ce mercredi à Vesoul.
Le 13 septembre, le gérant d’un magasin de cannabis était mis en examen pour trafic de produits stupéfiants, acquisition, offre ou cession de plantes ou substances vénéneuses, mise à disposition, commercialisation, distribution d'un médicament sans autorisation de mise sur le marché, réalisation ou diffusion de publicité en faveur d'un médicament n'ayant pas fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché, et tromperie sur les qualités substantielles du produit.
Deux jours plus tard, les vendeurs de ses boutiques de Lure et Luxeuil-les-Bains se présentaient à la gendarmerie pour remettre leur stock de THC, herbes, thé, huiles en indiquant que le propriétaire de la boutique avait demandé de faire disparaître le stock.
Le parquet de Vesoul a immédiatement ouvert une enquête pour soustraction d’objets en vue faire obstacle à la manifestation de la vérité.
Ce mercredi, le gérant des boutiques était présenté à un juge d’instruction et un juge des libertés. Pour avoir tenté de dissimuler des preuves et n’avoir pas respecté son contrôle judiciaire, il a été écroué à Vesoul ce mercredi matin.
C’est la première fois qu’en France, un propriétaire de « Coffee shop » est incarcéré.
De nombreux "coffee shops" profitent d'un "flou juridique" qui autoriserait le cannabidiol (CBD), dès lors que la teneur en THC (delta9-tétrahydrocannabinol) n'excède pas 0,2%.Or, pour la Chancellerie, il s'agit là d'une lecture erronée de l'arrêté du 22 août 1990 sur le cannabis.
Rectificatif : la société suisse Bio Konopia dont nous avions montré un produit en illustration de cet article nous affirme ne pas travailler avec le magasin de Vesoul.